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Le Front de gauche propose un « vote d’espoir »

Nicolas Maury

Meeting. Marie-Georges Buffet, Marc Dolez, Christian Piquet et Marie-Christine Vergiat ont fait estrade commune hier soir à Martigues

Le Front de gauche propose un « vote d’espoir »
Quatre ans après quasiment jour pour jour le grand meeting de clôture de la campagne du « non » de gauche au projet de Traité constitutionnel européen, Martigues a de nouveau vibré hier soir pour réaffirmer ce « non » à l’Europe libérale, asséné en mai 2005 par les Français, mais surtout pour lancer un « oui » massif à une Europe véritablement sociale, porteuse « de propositions alternatives », en rupture avec les logiques mortifères du capitalisme, comme le dira le député du Parti de gauche Marc Dolez et avec lui Marie-George Buffet et Christian Piquet venus soutenir Marie-Christine Vergiat, Karim Ghendouf et l’ensemble des candidats de la liste du Front de gauche dans le Sud-est.

A onze jours du 7 juin, les animateurs du Front de gauche - le PCF, le Parti de gauche, la Gauche unitaire - ont tenu un meeting particulièrement dynamique dans la cité provençale auquel ont participé près de 2300 personnes, incitant ceux qui hésitent encore à s’emparer le 7 juin du bulletin « Front de gauche » pour changer la donne et refuser de laisser les clés de l’Europe aux libéraux.

Une réunion publique qui a conjugué action politique et luttes sociales avec des interventions remarquées de salariés du département des Bouches-du-Rhône, notamment celle des postiers du 14e arrondissement de Marseille venus sur la scène de la halle de Martigues, avec des salariés de la réparation navale, déployer une immense banderole contre la privatisation et pour le service public. « Un combat qui prend tout son sens avec les élections européennes », a lancé Jean-Luc Bottella, postier et syndicaliste CGT. « Le combat est politique : nous avons besoins des synergies entre usagers, politiques et salariés. La lutte c’est bien, c’est nécessaire mais nous avons besoin de perspectives politiques et le Front de gauche peut-être la lumière, le relais des luttes sociales », a déclaré le jeune postier.

Marie-Christine Vergiat a témoigné de la dynamique à l’œuvre autour de cette démarche politique d’unité où il ne s’agit pas « d’opposer lutte sociale et luttes politique » mais de les conjuguer. Et la tête de liste de citer « les syndicalistes, les citoyens, des militants du NPA et même certains militants et élus du PS qui nous rejoignent, qui croient encore que le mot gauche veut dire quelque chose : transformer la société et non pas seulement de réparer les dégâts du capitalisme. Comme nous, ils croient à une gauche de transformation sociale ». La candidate s’est directement adressé à « ceux qui hésitent entre le PS et le Front de gauche. Je leur dis : ne renoncez pas à une Europe qui soit porteuse d’espoir pour les peuples et envoyez à Strasbourg des élus qui voteront là bas, ce qu’ils promettent ici. Nous créerons la surprise ».

Membre de Rifondazione Comunista, l’Italien Bruno Steri a apporté son soutien au Front de gauche, rappelant l’importance de venir grossir les rangs du groupe de la Gauche unie européenne (GUE) au Parlement européen sans qui on n’aurait jamais entendu parler du TCE, ni de la directive Bolkestein.


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