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Le Japon dans « le dénuement et le désarroi »

Perspective communiste

De nouveau après Hiroshima et Nagasaki, le Japon est confronté à la plus grave crise nucléaire du 21ème siècle

Selon le dernier bilan, plus de quatre milles personnes ont perdus la vie, plus de huit milles sont portées disparues, et plus de deux milles sont gravement blessées. À ce constat catastrophique il faut ajouter les centaines de milliers de personnes privés d’électricité, d’abris, d’eau, de nourriture. C’est pour toutes c’est raison que le Secours populaire français lance un appel aux dons afin de secourir les travailleurs japonais (cf : l’interview de Julien Lauprêtre dans l’Humanité du Jeudi 17 Mars 2011 p.4).

Cet article n’a pas pour but de faire le compte-rendu ces évènements dramatiques qui se passent au Japon, les médias et plus particulièrement l’Humanité faisant correctement leur travail. Cet article a pour but de dire le reste, de pointer du doigt n’ont pas les responsables (puisque personnes n’est responsables d’une crise naturelle), mais ceux qui ont fait que de tel évènements puissent se produire, sans prendre en compte la voix de la raison.

Car en effet, Masataka Shimizu (président de Tepco, propriétaire des centrales), et ses pantins au gouvernement japonais, avait été mit au courant d’éventuelles défaillances des centrales nucléaires en cas de puissants séismes (information révélées par WikiLeaks). Tepco et le gouvernement affirmaient à la population que le parc nucléaire était sûr à 100%. Hidekatsu Yoshii, député communiste japonais, chargé du nucléaire au sein du Parti Communiste Japonais (PCJ) rappel que le Parti à toujours remis en cause le « mythe de le sûreté nucléaire japonaise » (H.Y). Pour lui la faute incombe donc bel et bien à la classe capitaliste qui préférant ses bénéfices à préférée risqué la vie du peuple japonais. L’intervention de l’empereur japonais à la télévision n’y change rien, les dirigeants (économique et politique) japonais se sont gavés au prix du sang du peuple.

Et en France ? Nous pouvons dénoncer la même logique : plus de profit et moins de sécurité, pensée par les grands capitalistes comme des entraves au libéralisme. C’est en effet ce qui ressort du rapport (datant de 2010) commandé par l’Elysée qui s’en prenait ouvertement « à la croissance continue des exigences de sûreté ». C’est cette logique de compétitivité qui a conduit au désastre japonais, ne laissons pas les mêmes choses se produire en France. Aujourd’hui se dessine dans le paysage politique un grand débat sur la sortie ou non du nucléaire. Restons raisonnable, la sortie du nucléaire (importante néanmoins) ne se fera pas en quelques mois, parlons donc d’abord du niveau de sécurité des centrales nucléaires, et exigeons (comme le préconise Daniel Paul, député PCF) que le secteur nucléaire échappe « au système financier », une fois de plus une conclusion s’impose : la nationalisation de tous les moyens de production.


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