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Le PCF accuse Hollande de trahir sa parole

Perspective communiste

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé que les voeux de François Hollande représentaient un "tournant politique", le chef de l'Etat ayant "pour la première fois assumé sa politique" qui s'inscrit, selon lui, "dans la continuité" de son prédécesseur

Séquestrations à Goodyear, impôts, voeux du président, le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a assuré, mardi matin sur BFMTV, que "la politique du gouvernement allait dans le mur".

Le soutien du jour: "je comprends la colère" à Goodyear

Depuis lundi, deux dirigeants de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord sont séquestrés par des salariés du site de pneumatiques menacé de fermeture. "Je comprends la colère de ces salariés. Ils sont au bout du rouleau. Personne ne les écoute", a insisté Pierre Laurent dans un soutien très appuyé aux salariés de Goodyear. "On leur doit des choses. On n'a pas le droit de les jeter dehors sans rien", a-t-il encore ajouté.


Le tacle du jour: "Hollande trahit sa propre parole"

"Le tournant est politique. François Hollande, pour la première fois, a assumé totalement cette politique sans aucun complexe, il n'a pas cherché à dire autre chose, à faire croire qu'il allait faire du social", a déclaré M. Laurent sur RMC et BFMTV.

"Ces voeux ont tourné le dos à tout ce qu'espéraient ceux qui ont élu la gauche au pouvoir", selon le sénateur de Paris. "Hollande est en train de trahir sa propre parole, il a dit +je vais mener le combat contre la finance+. Il fait exactement le contraire."

Est-il plus libéral que Nicolas Sarkozy ? "Il est, sur le plan économique, dans la continuité des dogmes qui étaient mis en oeuvre par Nicolas Sarkozy. Il n'y a pas de rupture en la matière", a estimé le numéro un du PCF.

M. Laurent s'en est pris au "pacte de responsabilité" proposé aux entreprises par le chef de l'Etat. "Ce pacte est un pacte de dupes. (Le patron du Medef) Pierre Gattaz dit: je veux 100 milliards d'euros d'allègement et avec ça, je vais créer un million d'emplois. Ca fait 100.000 euros par emploi", a-t-il déclaré.

"Effectivement, il faut gagner des marges" mais "l'argent, on pourrait très bien aller le chercher ailleurs. Il y a d'autre pistes que de taper toujours sur les salaires et le coût du travail", a-t-il estimé.


Le clash du jour: RIP le Front de gauche?

Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon sont les deux leaders du Front de gauche, mais se parlent-ils encore? "C'est surtout Jean-Luc Mélenchon qui ne souhaite plus trop me parler en ce moment", a répondu, gêné, Pierre Laurent. Le leader du Front de gauche a assuré que ce rassemblement n'était toutefois pas mort.

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