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Le PS soutien la régression sociale en Grèce

Nicolas Maury

Dans un communiqué, publié sur le site du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis annonce son "soutien à G.Papandreou", premier ministre social-démocrate

Mais qu'attendre du Parti Socialiste ? Depuis le début le PS n'a d'autre choix que de soutenir G. Papandreou. Le Traité de Lisbonne, défendu par les députés et sénateurs PS contre l'avis majoritaire du peuple, place les gouvernements en otage des politiques libérales menées par la banque centrale européenne, l'euro et son appui aux spéculateurs.

Le Fond Monétaire International, qui impose les mesures de restriction et de rigueur, n'est-il pas dirigé par un social-démocrate français? Dominique Srauss-Kahn, n'a t-il pas imposé les conditions du retour au servage en échange d'une aide internationale ?

Le Parti Socialiste se place officiellement du côté des affameurs lorsque le PS annonce fièrement que le premier ministre propose "une solution très difficile qu’il gère avec courage". Mais quelle est cette solution ? le socialisme ? le progrès ? une vraie réponse à la crise ? la lutte contre la spéculation ? NON, la casse des petits droits sociaux des travailleurs et retraités grecs, c'est à eux de payer la crise, c'est à eux de se sacrifier pour sauver le capitalisme. Le PS soutien se plan.

Mais voyons plus loin, le PS comme le PASOK (parti de G.Papandreou) sont membres du Parti Socialiste Européen, celui là même qui gère à 99% les politiques de Barroso, l'ultralibéral, main dans la main avec le PPE (Parti Populaire Européen dont l'UMP de Sarkozy est membre). Le PS ne peut que soutenir.

Soutenir lorsque la position du PSE est de condamner "le manque d'engagement clair de la chancelière allemande et son incapacité à aller jusqu'au bout ont causé d'énormes difficultés au peuple grec, au contribuable allemand et au final, à l'Union européenne". A aucun moment les sociaux-démocrates européens ne vont soutenir les salaires des travailleurs grecs, des retraités, des services publics. Le PSE demande une aide, et en contre partie, histoire de leurrer les citoyens, il faudrait imposer une taxation des flux financier de 0,05%, une goutte dans l'océan.

En conclusion, seul le patronat se félicite de cette aide, le SEB (MEDEF grec) parle de « nécessité budgétaire impérieuse » pour soigner « le grand malade qu'est le secteur public hypertrophié et gaspilleur » , tout en regrettant que le gouvernement demande aux entreprises une deuxième contribution exceptionnelle. Mais que les plus riches se rassurent : le ministre des Finances a renouvelé son soutien aux banques. Le PS peut être rassuré, la grande famille capitaliste survivra dans l'opulence pendant que le peuple crèvera !


Commentaires (5)
1. mathieu le 06/05/2010 16:01
ça ne me surprends pas. ça a toujour été des traites aux travailleurs.
faudrait un jour s'occupé de leur cas.
2. Nicolas Maury le 06/05/2010 16:04
Le pire dans tout ça, les gens continueront a voter pour le PS, c'est désespérant !
3. Georges Grimaud le 06/05/2010 20:34
T'as raison Nico, là est notre grande difficulté: comment éviter le vote utile pour le P.S.
Là est la question si l'on raisonne électoralement parlant.
Les luttes, personne n'est capable aujourd'hui de les unir, ni vous, ni le NPA, encore moins le P.G.
Vive le front syndical de lutte et de classe!!!!
Que vont faire les travailleurs grecs?
4. Nicolas Maury le 07/05/2010 13:03
Là est la question, comme dirait Lénine "que faire ?". Georges, allé vient on plaque tout et on rejoint le PAME en Grèce !!
5. alain giraud le 07/05/2010 15:03
nicolas
voila la résultante dune politique sauvage mis en place par le grand capital... l'ogre américain est pret a mordre sur cette europe qui ressemble de moins a moins aux travailleurs de ce continent....le gouvernement de sarko 1er va encore tenté de profiter de cette situation catasthrophique pour nous imposer un régime de diséte...nous sommes pret a l'affrontement oui mais avec quel moyens..........?? mais surtout avec quelles alliances
bien a toi camarade
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