Perspective Com
Le PTB s’oppose à la participation de la Belgique dans l’intervention militaire de la France au Mali

Perspective communiste

Service de presse du PTB

Le gouvernement a décidé de participer à l’intervention militaire de la France au Mali, prêtant son concours par l’envoi de deux C-130, deux hélicoptères et 75 militaires. La force armée occidentale a pour but de stopper l’avancée des groupes de rebelles islamistes dans le Nord du pays, et ce à la demande du gouvernement malien et avec le soutien après coup du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le président français François Hollande joue cependant en fait cavalier seul, déclare Bert De Belder, le spécialiste de la politique étrangère au PTB. Par son action de guerre, il sape une large initiative de paix élaborée par l’ONU avec les pays africains. »

Le fait que le Mali soit devenu un tel guêpier est largement dû aux conséquences de la guerre menée par l’OTAN en Libye et à l’ingérence politique occidentale depuis des lustres. Pour le PTB, la paix, la stabilité et le développement ne peuvent avoir une possibilité de réussite que par des initiatives extrêmement prudentes, soutenues par une large base et principalement africaines.

L’intervention de la France n’est évidemment pas désintéressée. En tant qu’ancienne puissance coloniale, la France a toujours de grands intérêts économiques dans la région. Le Mali possède des mines d’or et de l’uranium, utilisé pour une partie de l’énergie nucléaire française.

« Tout comme lors des bombardements meurtriers de l’OTAN effectués en Libye il y a deux ans, la Belgique s’empresse d’apporter sa contribution, constate Bert De Belder. Et cela sans le moindre débat démocratique sur les objectifs, les conséquences et le coût. » En ce qui concerne la facture, le ministre de la Défense Pieter De Crem (CD&V) garde le silence. Pour le PTB, dans une période de douloureuses économies sur les dépenses sociales, tout budget supplémentaire pour la Défense est tout simplement cynique.

Le gouvernement reste dans le flou complet quant à la durée de l’intervention militaire au Mali. Se contentant d’un « très brève, brève ou de durée moyenne », De Crem envoie promener le contribuable belge. Comme ce n’est que fin février qu’une première évaluation est prévue, il s’agit donc – pour commencer – d’une durée de six semaines. « Mais combien de fois cette période sera-t-elle prolongée, comme ce fut le cas en Afghanistan ?, s’interroge De Belder. Et de combien de Maliens qui seront blessés ou contraints à fuir le gouvernement Di Rupo portera-t-il la responsabilité ? »
Service de presse du PTB


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :