Le Sinn Fein en campagne pour le « non » au Mini-traité Européen
Perspective communiste
Le Sinn Féin, le seul parti irlandais a respecter les NON français et néerlandais de 2005, a respecter la voix des travailleurs européens. "Irish friends, please, vote no for me"
Les voix de la contestation et de l’opposition irlandaise à la ratification du traité commencent à se faire entendre énergiquement et semblent faire un meilleur travail sur les indécis que le camp du « oui ». Cela ne se fait pas sans peine car un seul parti au pouvoir fait campagne pour le « non », le parti républicain « Sinn Féin » qui est membre du Groupe confédéral de la gauche unitaire européenne et de la gauche verte nordique au Parlement européen (groupe qui rassemble les Partis Communistes Européens).
Il reproche aux institutions européennes d’avoir trop de pouvoir et déplore la diminution de l’influence politique de l’Irlande avec ce Traité qui ne prendrait pas assez en compte les petits Etats. Mais aussi de mettre à mort le monde rural et les droits des travailleurs face à la mondialisation. Ce parti, bien qu’historique, ne regroupe néanmoins que 7% des voix aux législatives et 4 sièges à l’Assemblée de l'EIRE.
Il reproche aux institutions européennes d’avoir trop de pouvoir et déplore la diminution de l’influence politique de l’Irlande avec ce Traité qui ne prendrait pas assez en compte les petits Etats. Mais aussi de mettre à mort le monde rural et les droits des travailleurs face à la mondialisation. Ce parti, bien qu’historique, ne regroupe néanmoins que 7% des voix aux législatives et 4 sièges à l’Assemblée de l'EIRE.
« Campaign against the EU constitution » est une des seules organisations avec le Sinn Féin qui fait campagne pour le « non ». Cette campagne lancée en 2005 lors du premier référendum regroupe treize organisations, comme des partis politiques progressistes et de gauche, le « communist party of Ireland » ou le « socialist party », des organisations, comme « people before profit » ou encore « peace and neutrality Alliance », ainsi que des syndicalistes et des individuels. Elle se bat pour « une Europe démocratique, sociale et démilitarisée » comme le dit Michael Youlton. « L’organisation explique aux Irlandais ce qu’est le Traité et pourquoi ils devraient voter non » mais « tout le monde dans la campagne est pro-européen et veut travailler avec les Européens » ajoute Michael Youlton. L’organisation se bat contre les effets qu’aurait ce Traité, c’est-à-dire la militarisation de l’Europe, les privatisations et moins de justice commerciale, un système de santé et d’éducation détérioré, ainsi que l’érosion de la démocratie. De plus, ils défendent la mise en place, dans les faits, de la Charte des droits fondamentaux qui est incluse dans le nouveau traité mais ne serait pas effective, et une meilleure prise en compte de la question environnementale qui n’évolue que peu dans le nouveau traité. Des citoyens de toute l’Europe, qui n’ont pu se prononcer populairement, se mobilisent aussi pour cette campagne du « non ».
Des ralliements sont organisés devant les 26 ambassades irlandaises des autres Etats membres. A Paris, des « veillées démocratiques » devant l’Ambassade irlandaise avenue Foch ont lieu le mercredi soir. Ainsi l’Union européenne, qui a toujours cherché à mettre sa légitimité populaire en avant, a choisi une légitimité parlementaire alors qu’elle défend plus que jamais, avec ce traité, les droits fondamentaux des citoyens.