Le Vénézuéla nationalise la sidérurgie
Nicolas Maury
Le vice-président vénézuélien a annoncé mercredi la nationalisation de Sidor, le plus grand groupe sidérurgique du Venezuela, après l'échec de négociations entre la direction et les salariés
Sidor, privatisé en 1998, est détenu à 60% par le Luxembourgeois Ternium, 20% par le gouvernement vénézuélien et le reste par des salariés passés et actuels. Il emploie quelque 5.400 ouvriers et 9.000 sous-traitants. Ternium est contrôlé par le conglomérat argentino-italien Techint.
SIDOR a été privatisé en 1997, sous le gouvernement de Caldera, puis cédé à la multinationale Techint, qui a fait d’énormes profits sur la base d’une exploitation massive. Le nombre d’accidents du travail – souvent graves, parfois mortels – a augmenté. En 10 ans, il y a eu 19 morts. José Rodriguez, dirigeant du syndicat SUTISS, décrivait les dix années de privatisation comme des années d’« humiliation et de traitement indignes, qui ont choqué les travailleurs et le pays ».
L'an dernier déjà, Hugo Chavez avait menacé les propriétaires de Sidor de nationaliser l'entreprise pour l'empêcher d'exporter la plupart de son acier au lieu de donner la priorité à l'industrie vénézuélienne.
Hugo Chavez avait appelé à « nationaliser tout ce qui a été privatisé », en janvier 2007. La nationalisation des secteurs économiques stratégiques est l'un des pivots du programme socialiste du président vénézuélien depuis deux ans. Le gouvernement a ainsi pris le contrôle des télécommunications et de l'électricité l'an dernier, ainsi que de ce qu'il restait du secteur pétrolier privé.
L'an dernier déjà, Hugo Chavez avait menacé les propriétaires de Sidor de nationaliser l'entreprise pour l'empêcher d'exporter la plupart de son acier au lieu de donner la priorité à l'industrie vénézuélienne.
Hugo Chavez avait appelé à « nationaliser tout ce qui a été privatisé », en janvier 2007. La nationalisation des secteurs économiques stratégiques est l'un des pivots du programme socialiste du président vénézuélien depuis deux ans. Le gouvernement a ainsi pris le contrôle des télécommunications et de l'électricité l'an dernier, ainsi que de ce qu'il restait du secteur pétrolier privé.