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Le Venezuela organisera ses élections législatives en 2020, malgré les menaces de l'impérialisme

Perspective communiste

Suivant le calendrier prévu, des élections législatives doivent se dérouler au Venezuela d'ici la fin 2020.

Un nouveau Conseil électoral national a été nommé par le Tribunal supérieur de justice (TSJ) du fait du blocage de l'Assemblée nationale par l'opposition. Cette dernière étant divisée, a annoncé qu'elle ne participerait pas au scrutin. En même temps, elle était certaine d'être largement battue dans les urnes.

Le Venezuela s'apprête à enfin tourner la page de Juan Guaido, mais hélas devra encore tenir bon face aux actions de l'impérialisme étasunien et de l'Union européenne.

Article et traduction Nico Maury

Le Tribunal suprême de justice vénézuélien (TSJ) vient de désigner les membres du CNE, le conseil électoral, qui est chargé d’organiser, de superviser et de valider les élections. Si le calendrier électoral est respecté, les législatives doivent se dérouler en décembre 2020.

"Malgré les agressions constantes, les blocus et les opérations violentes des secteurs de l'opposition contre le pays, le peuple renouvellera le Parlement en 2020", a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères dans son compte sur le réseau social Twitter.

Malgré les efforts et la volonté de certains de parvenir à un accord, l'extrême droite (soutenue par les Etats-Unis, l'Union européenne et les puissances impérialistes occidentales) a boycotté le processus pendant des mois, c'est pourquoi le 5 juin le TSJ a jugé que l'Assemblée Nationale perdait de facto ses prérogatives sur les prochaines élections prévue en 2020.

"Je crois en la voie électorale et démocratique! Nous sommes prêts à entamer un nouveau processus électoral populaire, lorsque le pouvoir électoral en décidera. C'est le chemin! Respect des institutions et coexistence entre tous les Vénézuéliens. Nous gagnerons pour la paix!" a déclaré le Président Nicolas Maduro.

Nicolas Maduro a exhorté toutes les forces politiques du pays à un dialogue permanent, à soutenir la voie électorale, malgré le déni de certains secteurs d'extrême droite, qui maintiennent, a-t-il assuré, une ligne de soumission aux ordres des États-Unis et qui entendent emprunter la voie insurrectionnelle violente.

L'opposition pro-Guaido ridiculisée

L'opposition menée par Juan Guaido a annoncé qu'elle boycottera les législatives. Une décision qui permet surtout de dissimuler la totale décomposition de cette dernière.

Il n'y a plus d'opposition unie depuis que cette dernière s'est scindée en deux groupes : les "pro-dialogue" et les "pro-Guaido". L'opposition ne se parle plus et n'est plus capable d'imposer une quelconque initiative pour renverser un pouvoir solidement encré sur ses bases.

De plus une grande majorité des vénézuélien.ne.s sont lassés des spectacles et des grandes déclarations de Juan Guaido. Son alignement forcené sur Washington, notamment son soutien aux sanctions économiques, lui ont aliéné des pans entiers de la société, car ils paient de plein fouet le jusque-boutisme de cette opposition.

Enfin l'échec de l'invasion du Venezuela par une troupe de mercenaire financés par les Etats-Unis et la fuite de Juan Guaido dans l'ambassade de France au Venezuela ont fini de détruire toute les capacités d'action d'une opposition qui était à deux doigts de réussir son coup d'état en 2018. Aujourd'hui, il ne reste plus que quelques organisations, vidées de tout soutien populaire, qui s'accrochent à la stratégie de Juan Guaido.

Finalement le boycott aura quelque chose de positif, il permettra la disparition du cheval de Troie de l'impérialisme US/UE des institutions de la République Bolivarienne du Venezuela.


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