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Le XXème congrès du PCE adopte la rupture avec l'UE et l'Euro

Perspective communiste

La première phase du XXème congrès du Parti Communiste d'Espagne (PCE), qui c'est tenu le 9 avril à Madrid, a exprimé la nécessité de la rupture avec l'Union européenne et l'Euro. Une réflexion qui doit interpeller les communistes français pour le 37ème congrès du PCF - article et traduction Nico Maury

Le Parti Communiste d'Espagne ( PCE ) a tenu le 9 Avril son XXème congrès à Madrid, cette date coïncidant avec le 39ème anniversaire de sa légalisation. Le but de ce congrès "est de répondre aux défis que le Parti communiste dans l'État espagnol dans ce siècle, aux défis qui nécessitent l'élaboration d'un Manifeste programmatique pour avancer vers le socialisme et le communisme". (les documents en ligne sur le site du PCE)

Le XXème congrès du PCE adopte la rupture avec l'UE et l'Euro
Révolution démocratique pour construire un nouveau pays

La construction d'un nouveau pays passe pour le PCE passe par la défaite du bloc politique responsable de la crise actuelle (PP et PSOE). Sans la défaite de ce bloc au pouvoir est impossible de construire un nouveau pays. La proposition de PCE est incompatible avec le projet de "réforme constitutionnelle", car le PCE va mener un programme de révolution démocratique.

Les communistes, suite aux résultats du 20-D (législatives) estiment que les projets de réforme sont impossibles, puisque la simple continuation du système semble impossible. Il est donc nécessaire de provoquer une rupture. Il est essentiel de prendre en compte les problèmes profonds de la société actuelle, fondée sur l'insécurité et l'inégalité comme réalité structurelle.

Dans ce sens, le PCE estime que, pour gagner des positions dans la confrontation entre les partisans de la réforme et ceux de la rupture, de développer les activités dans la rue, dans les conflits, dans la lutte quotidienne des gens et à partir de là, construire un processus d'unité populaire autour d'un projet de rupture et de révolution démocratique, sociale. Bref d'exprimer l'idée d'une deuxième transition démocratique.

Il est impossible de mener une politique de justice sociale, de répartition équitable des richesses dans un cadre qui ouvertement fait la place au seul néolibéralisme. Ce cadre doit permettre aux Etats-Unis, grâce à un accord de libre-échange (TAFTA) mettre définitivement fin à la possibilité de construire un espace social en Europe.

Souveraineté et rupture avec l'Euro et l'Union Européenne

PCE confirme ses thèses adoptées lors de son XIXème congrès (2013). Le Parti Communiste d'Espagne explique (Thèse n°15) clairement que toute sortie sociale, anticapitaliste, à la crise est impossible dans le cadre des institutions de l'Union européenne et de l'euro.

"L'expérience grecque du gouvernement SYRIZA démontre que la détermination de la Troïka empèche toute sorte de dissonance ou rébellion contre les diktats de l'UE. Le système ne peut pas être transformé, de sorte que tout désir et projet transformation passe inévitablement par une politique de rupture vers l'Union européenne et sa monnaie commune, Ce sont des outils brutaux de la domination de l'impérialiste économique." déclare le document du PCE.

"Il est impossible d'élever un processus constitutionnel de caractère républicain, socialiste et souverain sans rompre avec l'UE, nous avons besoin d'une route et d'une proposition de confrontation politique, économique et sociale avec le modèle actuel... Nous ne tomberons pas dans le folklore du débat en faveur des positions du KKE contre SYRIZA".

Dans la thèse numéro 16, le PCE veut combattre le "consensus idéologique sur les vertus du régime de l'UE qui commence à se fissurer". Le PCE entend mener une véritable politique révolutionnaire pour casser "l'Europe des dynamitages" et pose la question tactique du que faire :

- Sortie unilatérale
- Exclusion de l'Union européenne et de la zone euro
- Lancement d'une alliance du type ALBA

Face aux représailles des institutions européennes (coupe des liquidités par la Banque Centrale Européenne, dévaluation de la monnaie, etc.) il est fort probable que l'économie soit mise à genou et que la première des conséquences serait une baisse du niveau de vie. Les communistes espagnols estiment "qu'il est nécessaire de passer une semaine sans eau, que de se soumettre aux diktats de l'austérité de l'UE."

Pour cela, les communistes estiment qu'il faut "établir des alliances stratégiques avec les partis frères, en particulier en Europe du Sud. Il faut construire une alliance des pays périphérique pour aider à la reconstruction révolutionnaire de la gauche européenne sur des piliers idéologiques clair : L'affirmation de la souveraineté nationale des peuples d'Europe, et le caractère internationaliste."

Selon le texte, il faut briser cette Europe de l'euro et construire avec d'autres forces alternatives une intégration européenne nouvelle, basée sur la solidarité et la justice sociale. Les ressources de l'Europe doivent être mise au service de la réalisation sociale, économique, doit permettre la prise du pouvoir à la classe ouvrière et populaires. Il faut construire une Europe des peuples.


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