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Le colonialisme est dans l'ADN du macronisme (Nouvelles Étincelles)

Perspective communiste

Un article de Christian Céleste (ancien Secrétaire général du Parti communiste guadeloupéen - PCG) et Directeur de l'hebdomadaire communiste guadeloupéen "Nouvelles Étincelles"

Après le voyage du Président Emmanuel Macron en Corse, les masques sont définitivement tombés. Le Président Emmanuel Macron et sa cour de nostalgiques de la colonisation, de l'esclavage et de la France anti-républicaine, raciste et fondamentaliste, ont livré, sans retenue, sur le sol corse, leur mépris pour la démocratie et le droit des peuples.

Ils se sont laissés aller sans les filtres soporifiques habituels, parce qu'ils ont la rage au cœur.

Ils ne digèrent pas la raclée électorale que leur a infligée le peuple corse, en portant démocratiquement, à la tête de la Collectivité unique, l'alliance des autonomistes et des indépendantistes.

Ils n'acceptent surtout pas, que les années de répressions militaires et judiciaires, les politiques d'envahissement organisées à partir du continent français pour modifier la réalité démographique en Corse, n'ont pas eu raison de l'existence du peuple corse et de son identité.

La visite du Président Emmanuel Macron sur le territoire corse doit s'analyser en ayant à l'esprit cette réalité politique.

Le colonialisme français est démocratiquement en échec en Corse. Alors, Emmanuel Macron, en machiavel au petit pied, monte une provocation contre les autorités légitimes corses, en venant sur le territoire corse, instrumentaliser le drame humain et politique qu'a constitué, il y a 20 ans, l'assassinat du Préfet Erignac.

Ce drame, pour inacceptable qu'il soit sur le plan humain, s'est déroulé dans un contexte bien précis d'une lutte armée opposant le peuple corse à l'Etat colonial, dont le Préfet Erignac était le représentant et l'exécutant.

Depuis, la justice française est passée et a frappé, au prix fort.

Les militants anticolonialistes, autonomistes et indépendantistes corses ont tiré les enseignements de leurs pratiques de luttes et, aujourd'hui, c'est par la voie démocratique et dans le cadre de la Constitution française, qu'ils mènent la lutte pour le respect de leur droit souverain, conformément à la charte de l'ONU, signée par la France.

Le peuple corse, car, il y a bien un peuple corse, leur donne la légitimité pour conduire le territoire corse sur ce chemin.

Voilà que, c'est le Président Emmanuel Macron, au nom d'une République qui, depuis longtemps, a tourné le dos à ses valeurs et qui, avec lui, a endossé le manteau de la monarchie, vient avec arrogance, dans un face à face tronqué par l'image d'un serviteur de l'Etat mort dans l'exercice de ses fonctions, défier le peuple corse.

De deux choses l'une : ou bien il n'a rien appris de l'histoire coloniale d'une France qui a tout perdu, de l'Indochine à l'Algérie, en passant par Madagascar, le Maroc et les autres, ou alors, il est un amuseur de foules.

Aucune rhétorique éculée sur la République, une et indivisible, ou des promesses maintes fois répétées et jamais tenues, de garantir un avenir radieux à la Corse, ne pourront dévoyer la revendication des Corses, arrivée à maturité, d'assumer, aujourd'hui, pleinement leur destin, dans le cadre constitutionnel français.

Cette aspiration qui monte de tous les peuples encore sous domination du pouvoir colonial français, notamment en Guadeloupe, s'imposera aussi, le moment venu. Le Président Emmanuel Macron devrait relire le discours du Général Charles De Gaulle sur l'Algérie pour ne pas laisser le pouvoir trop con!

Nouvelles Étincelles


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