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Le contre-budget des député.e.s communistes

Perspective communiste

Les député.e.s du PCF ont présenté hier un contre-budget dans le but de prouver que l'on peut mettre "L’Humain d’abord " et non la finance. Voici en détail ce contre-budget et les principaux axes développés

Recettes fiscales : Prendre l'argent là où il est

Les député.e.s communistes ont établit un contre-budget qui mobilise des recettes nouvelles de 61 milliards d'euros. Ces recettes ne sont pas prises sur les revenus et aides des plus pauvres, mais directement dans les poches des spéculateurs, des nantis et des profiteurs du capitalisme.

40,4 milliards d’euros d'annulation des cadeaux fiscaux :

+ 3,2 milliards avec l'annulation de la baisse de l'ISF
+ 1,9 milliards d’euros avec l'annulation de la Taxe unique à 30% sur l'épargne
+ 2 milliards avec l'annulation de la baisse de la Taxe sur les Transactions Financière
+ 1,2 milliards d’euros avec l'annulation de la baisse du taux sur l’impôt sur les sociétés
+ 0,1 milliards avec le retour de la taxe sur les salaires de plus de 152 000€/an
+ 4 milliards d'euros en retirant du budget les sommes investies pour l’arme nucléaire
+ 28 milliards d'euros avec la suppression du CICE et des niches fiscales inefficaces

12,8 milliards d'euros pris dans la spéculation et l'évasion fiscale

+ 5,8 milliards d’euros avec le renforcement de la fiscalité sur les dividendes et les revenus financiers
+ 7 milliards d’euros avec un plan national de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales (+ 30 à 40 milliards sur 5 ans)

7,8 milliards d'euros sur les multinationales et gros groupes

+ 6 milliards d’euros avec une taxe sur le chiffre d’affaires des grands groupes du CAC 40
+ 1,8 milliard d’euros avec la mise en place d’un impôt sur les géants du numérique (google ...)

Dépenses : Redistribuer pour l'emploi, la justice fiscale et le pouvoir d'achat

Avec les 61 milliards mobilisés par une politique audacieuse, le contre-budget des député.e.s communistes, vise à répondre aux urgences sociales et économiques. Ici la fumeuse théorie ultralibérale du "ruissellement" est désavouée par celle de la redistribution des richesses.

- 28 milliards d’euros pour le pouvoir d’achat avec l'annulation de la hausse de la CSG, la baisse de la TVA, rétablissement de la demi-part des veuves et veufs.
- 8 milliards d’euros dépensés pour un plan de soutien aux TPE, PME, à l’Artisanat, l’Industrie en contrepartie d’engagements pour l’emploi et l’investissement
- 2 milliards d’euros d'investissement pour les grands projets (10 milliards d’euros sur 5 ans)
- 6,5 milliards d’euros pour les hôpitaux et la Sécurité sociale pour aller vers la couverture des soins à 100% par la Sécurité sociale
- 5 milliards d’euros en faveur d’un grand plan pour l’école et l’éducation
- 3 milliards d’euros pour les collectivités et les services publics (10 milliards d’euros sur 5 ans)
- 2,5 milliards d’euros pour accompagner les agricultrices et les agriculteurs, protéger l’environnement et améliorer les transports publics (10 milliards sur 5 ans)
- 2 milliards d’euros pour financer la hausse du point d’indice des fonctionnaires
- 1,5 milliard d’euros pour le développement du très haut débit

Ainsi des 61 milliards gagnés, 58,5 milliards d'euros seront dépensés pour répondre à l'urgence. Le pire, les député.e.s communistes ont réussi à respecter la règle européenne d’un déficit à 3 % du PIB au maximum, règle derrière laquelle se réfugie l’exécutif pour imposer l’austérité.


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