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Le drapeau rouge flotte sur Raqqa, l'ancienne capitale de Daesh

Perspective communiste

Une photo publiée sur le quotidien britannique communiste "Morning Star" : "A red flag over Raqqa".
GARY OAK montre une photographie des membres du bataillon international de la liberté, qui recrée la célèbre photo de 1945 "Lever un drapeau au-dessus du Reichstag" - traduction Nico Maury

Pourcélébrer la victoire contre Daesh dans sa capitale de facto Raqqa, les membres du bataillon international pour la liberté (IFB), une alliance de groupes de gauche qui combattent aux côtés des unités de protection du peuple kurde (YPG), ont recréé la célèbre photo de 1945 de l'Armée rouge au Reichstag.

S'exprimant sous le nom de code Serhildan 21, un membre de l'IFB originaire de Londres, a déclaré au Morning Star qu'il voyait les deux victoires comme étant liées.

Le drapeau rouge flotte sur Raqqa, l'ancienne capitale de Daesh
"Lorsque le drapeau rouge surplombait Berlin, il était le symbole de la victoire sur le nazisme et le fascisme. Nous considérons la prise de Raqqa comme la défaite du fascisme islamique et nous nous revendiquons de la même tradition communiste des troupes libératrices."

L'IFB était à l'avant-garde des combats. Dix de leurs membres sont morts en 2017, ce qui en fait l'année la plus sanglante mais aussi la plus réussie.

"Le concept d'IFB s'est concrétisé avec l'arrivée de camarades de tous les coins du monde. Nous avons établi un nouveau paradigme dans l'internationalisme."

Tekosin, un volontaire irlandais d'une vingtaine d'années déplore la mort de deux proches du bataillon. "Jac Holmes a participé avec nous à de nombreuses opérations en tant que sniper. La veille de sa mort, il déjeuné à nos côté sur notre position de combat."

Holmes, âgé de 24 ans et originaire de Bournemouth, travaillait pour YPG depuis deux ans lorsqu'il a été tué par un piège à Raqqa. L'unité était également amie avec le cinéaste kurde londonien Mehmet Aksoy, qui a perdu la vie dans une contre-attaque de Daesh.

"Il venait souvent pour dîner et se tenait de longues discussions politiques. Il avait un espoir en lui, c'était un vrai révolutionnaire comme nous."

On ne sait pas très bien ce que l'avenir réserve à l'IFB ou à la zone syrienne qu'ils défendent, connue sous le nom de Rojava.

Des volontaires de retour au pays ont été arrêtés et plusieurs jeunes ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de quitter la Grande-Bretagne pour se porter volontaires.

Le ministère des Affaires étrangères déconseille tout voyage en Syrie.

Morning Star


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