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Le droit à la restauration pour tous remis en question par la majorité PS du Conseil général de Seine Saint Denis et à l'initiative de Mathieu Hanotin

Perspective communiste

Bally Bagayoko, Conseiller général PCF de Saint Denis nord-est

De nombreux dionysiens, recevant leur facture de cantine pour leur enfant collégien, sont surpris de constater une augmentation sensible de la somme à payer.
C’est le résultat d’une décision de la majorité socialiste du Conseil général.

Avec mon groupe Front de Gauche au conseil General, nous nous y sommes opposés car nous n’avons pas cru ceux qui, comme le Vice président Mathieu Hanotin en charge des collèges et initiateur de cette politique, assuraient que ces augmentations seraient quasi indolores ! Quand le président du conseil général chantait ce même refrain avec l'ensemble du groupe socialiste au conseil général. On savait qu'il y avait anguille sous roche.

Quand, depuis le changement de gouvernement, on ne réclame plus à l’Etat les 2 milliards qu’il doit au Département, quand la finance n’est l’ennemi que le temps d’une campagne électorale, il ne reste comme ressources que de puiser dans la poche des contribuables, d’augmenter les tarifs et de diminuer ou supprimer des services à la population. On le voit au département comme au gouvernement et ce avec les mêmes protagonistes qui se réclament de la gauche. En cela nous avons une réelle divergence.

Ainsi depuis 2008, la taxe foncière a augmenté de 25 %, et pour se limiter aux collèges, le remboursement de la carte imagin’R a été sérieusement réduit voire supprimé, il n’y a plus d'aide pour l’acquisition d’un ordinateur en 6ème, la construction des collèges est passée aux grands groupes privés avec au passage l'augmentation des coûts de la construction de plusieurs millions d'euros, les voyages scolaires sont financés par les banques, réduction de services publics avec l'augmentation des non remplacements, augmentation de l'emprunt qui demain sera payé par l'impôt par les contribuables, etc.....

Pour les cantines, le plan de 2006, à l’initiative des conseillers généraux de notre sensibilité politique, instaurant un quotient familial et bloquant les tarifs à 2 € a été pratiquement vidé de sa substance : les tarifs ont fortement augmenté, les demandes d’aide ont explosé et la fréquentation diminue.

Ainsi, toute la politique de restauration scolaire accessible au plus grand nombre, sur une base de justice sociale portée sous la gouvernance Front de Gauche, s’en trouve écornée : les augmentations frappent les familles.

La politique gouvernementale qui crée tant de mécontentement et de souffrance aujourd’hui était déjà en route au niveau du Conseil général, avec Mathieu Hanotin aux avants postes, sous couvert de Claude Bartolone ancien président du conseil général et Stéphane Troussel actuel président. Faute de s’attaquer aux vrais responsables de la crise, on réduit les services publics et on fait payer toutes les catégories sociales en exonérant la finance et les fortunes.

Les promesses électorales passées, de renoncements en reniements, la réalité est dure quand l’austérité se poursuit.

Pour ce qui nous concerne, pour Saint-Denis nous restons fidèles à nos engagements pris devant la population et poursuivrons le travail sans relâche de bouclier contre toutes les politiques de régressions sociales avec pour seule ambition de faire payer la facture aux classes moyennes et couches populaires.


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