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Le gouvernement doit obliger la direction de Goodyear à négocier (CGT)

Perspective communiste

L’Union Départementale CGT de la Somme et de l’Union Locale CGT de la Zone Industrielle Nord d’Amiens

Depuis le lundi 6 janvier 2014, les salariés, avec leur syndicat CGT, retiennent à l’intérieur de Goodyear Amiens deux dirigeants du site. Cette action, décidée par les salariés, est la conséquence du refus de la direction de négocier sur les aspirations du personnel.
Cette attitude méprisante est à l’image du comportement du groupe depuis maintenant 7 ans. Elle met en lumière que le véritable objectif de cette multinationale était la fermeture du site malgré ce qu’elle a pu affirmer.

Pour la CGT, la direction de Goodyear porte l’entière responsabilité de la situation actuelle. La véritable violence est de son côté et non de celle des salariés qui ont constamment recherché à défendre leur travail et leur honneur.
Elle doit donc engager rapidement de sérieuses négociations et accepter les revendications des salariés.

Aujourd’hui le gouvernement ne peut être dans la « neutralité » ou le silence. Par son refus de voter une loi interdisant les licenciements dans les groupes qui font du profit comme il s’était engagé, par l’adoption de celle, faussement intitulée, « sur la sécurisation de l’emploi », le gouvernement et le Président de la République ont encouragé le groupe Goodyear à détruire un outil industriel et des savoir-faire alors que ce dernier engrange des profits et s’apprête à distribuer des dividendes.

Pour la CGT, le gouvernement doit prendre toutes les dispositions pour obliger la direction à rentrer, sans conditions, dans les négociations.
Ce modèle économique qui privilégie la rémunération du capital au détriment des salaires, de l’emploi, des investissements nous précipite dans la crise. Ce modèle n’est pas une fatalité. Il est la conséquence de décisions économiques et politiques.

D’autres choix peuvent donc être engagés afin de réorienter les richesses pour assurer :

-Une réparation à la hauteur du préjudice subit.
-Le droit à un contrat de travail à durée indéterminée.
-Le maintien des droits du salarié acquis dans son dernier emploi pendant la période de transition entre deux emplois.
-Une politique industrielle et des investissements massifs pour développer les capacités productives.

C’est la raison pour laquelle nous appelons les salariés, les privés d’emploi et les retraités à participer au rassemblement, mercredi 8 janvier 2014 à 14 h 00 devant le site de Goodyear Amiens.