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Le gouvernement putchiste du Honduras suspend les libertés civiques

Nicolas Maury

Le gouvernement transitoire du Honduras a suspendu dimanche soir les droits civiques, en réponse aux appels à la rébellion du président légitime Manuel Zelaya

L'ordre prononcé par des responsables du pouvoir de facto abolit les libertés civiles et les garanties contenues dans la constitution du Honduras, ce qui va permettre aux autorités de réprimer les réunions publiques "non autorisées", d'arrêter les gens sans mandat et de fermer temporairement les médias qui "attaquent la paix et l'ordre".

Le gouvernement soutient qu'il ne fait que répondre aux "appels à l'insurrection" du président Zelaya. Celui-ci a demandé à ses partisans de manifester en masse ce lundi pour célébrer l'anniversaire du putsch qui l'a renversé il y a trois mois, le 28 juin dernier.

"Le gouvernement doit tomber" estime Manuel Zelaya.


Le gouvernement putchiste du Honduras suspend les libertés civiques
Le président déchu du Honduras Manuel Zelaya a appelé hier ses compatriotes des provinces à marcher sur la capitale dès dimanche, comme "offensive finale" contre le gouvernement putschiste. "Nous lançons un appel patriotique (...) à la Résistance (...) pour que chaque localité dans chaque département se mobilise vers la capitale, pour que dès demain dimanche commence une grande marche pour la restitution", du pouvoir au président déchu, déclare-t-il.

Cette marche constituera "l'offensive finale contre le gouvernement de facto", poursuit M. Zelaya qui incite aussi les Honduriens à mener des "activités de résistance" le 28 septembre, trois mois jour pour jour après sa destitution, le 28 juin. "Si l'appel au dialogue et à la paix n'est pas entendu", prévient-t-il par ailleurs, "les garanties pour des élections libres et transparentes lors de la prochaine présidentielle se perdront" et "le peuple ignorera le processus électoral et ses résultats".

Manuel Zelaya, rentré par surprise dans son pays lundi, a trouvé refuge dans les locaux de l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa. Depuis, aucun dialogue n'a pu s'ouvrir avec le gouvernement putschiste de Roberto Micheletti, celui-ci refusant d'envisager un retour de M. Zelaya au pouvoir jusqu'à l'élection présidentielle qui doit être organisée le 29 novembre, une condition incontournable posée par les "zelayistes".


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