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Le maire adjoint UDI de Bobigny et son collaborateur condamnés pour violence contre une autre élue de la ville

Perspective communiste

Le premier adjoint UDI de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Christian Bartholmé, 61 ans, et son collaborateur âgé de 33 ans ont été condamnés jeudi à un stage de citoyenneté. Ils avaient fait subir un interrogatoire de deux heures, ponctués d'insultes et de menaces, à une autre élue de la ville

Christian Bartholmé, 61 ans, premier adjoint de la mairie UDI de Bobigny et son bras droit âgé de 33 ans, ont été condamnés jeudi pour violences morales en réunion contre une autre élue de la ville. Ils devront faire un stage de citoyenneté. Ils devront aussi verser 10.000 euros d'indemnisations à leur victime, Sabrina Saïdi. Ils ont dix jours pour interjeter appel. Pour l'avocat de Sabrina Saïdi "il faut souligner la dimension symbolique de ce stage de citoyenneté. Ce n'est pas une mauvaise idée pour qui prétend faire de la politique".

Depuis la victoire surprise d'une alliance entre les centristes et des habitants des quartiers, l'affaire provoque des remous dans l'ancien bastion communiste. Le 8 juillet 2015, quatre mois après l'arrivée de la nouvelle équipe municipale, les deux hommes proches de Jean-Christophe Lagarde, le patron de l'UDI, convoquent Sabrina Saïdi qui est à cette époque maire adjointe chargée de la Petite enfance. Ils l'accusent d'avoir distribué un tract dans les boites aux lettres d'une cité de Bobigny. Ce tract anonyme reprochait à la nouvelle municipalité l'embauche d'une femme cadre municipale condamnée pour l'agression d'une femme enceinte et mariée à un membre du "gang des barbares" impliqué dans l'assassinat d'Ilan Halimi.

Poursuivie en diffamation, soupçonnée d'avoir distribuée ce tract Sabrina Saïdi a été relaxée jeudi par le tribunal, qui avait réuni les deux affaires.

Sabrina Saïdi avait enregistré la rencontre

Sabrina Saïdi, qui se savait soupçonnée, avait emporté un dictaphone au moment de la convocation et elle avait enregistré l'intégralité du violent interrogatoire que lui avait fait subir les deux hommes. Elle avait été insultée et menacée. "Ferme ta gueule" ou encore "Tu crois que tu parles à qui? Ya personne qui me parle comme ça dans cette ville !" lui avaient jeté l'élu et son collaborateur. L'enregistrement avait été diffusé au cours de l'audience en septembre 2015. Le procureur avait requis la condamnation des deux hommes.

Deux ans de tension

Sabrina Saïdi est sortie du tribunal soulagée d'avoir "obtenu justice après deux années de menaces et de tension". "Je ne suis pas l'auteur de ce tract, comme je le dis depuis le début" a répété Sabrina Saïdi, "mais cette fois c'est la justice qui le dit".

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-maire-adjoint-udi-de-bobigny-et-son-collaborateur-condamnes-pour-violence-contre-une-autre-elue-de-la-ville-1453389867

LE 1 er ADJOINT AU MAIRE DE BOBIGNY DOIT DÉMISSIONNER ! (PCF)

" Avec cette condamnation, la ville de Bobigny se retrouve salie par des pratiques inacceptables, nouvelles dans notre ville. Cette façon de fonctionner en politique ne peut perdurer et, si les personnes mises en cause ne prennent pas leurs responsabilités, nous exigeons du maire, M. de Paoli, qu’il prenne alors les siennes.

Les communistes de Bobigny exigent sa démission. Il est inenvisageable, qu’après les condamnations prononcées, le premier magistrat de la ville continue d’exercer son mandat comme si de rien n’était. Si le slogan qu’il a trouvé pour la ville est « Bobigny, je l’aime, je la respecte », qu’il commence par se l’appliquer à lui-même et à son équipe. "


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