Le mouvement contre la loi Pécresse commence à toucher les lycées
Nicolas Maury
Quatre établissements de Basse-Normandie et un à Lille sont bloqués depuis ce matin pour protester contre la loi d’autonomie sur les universités. Plusieurs assemblées générales dans les lycées de France sont prévues toute la journée. La FIDL et l'UNL ont appelé les lycéens à manifester mardi
La coordination nationale étudiante contre la loi sur l’autonomie des universités a appelé dimanche étudiants et lycéens à une journée de grève et de manifestations le 22 novembre. Plusieurs assemblées générales dans les lycées de France sont organisées ce lundi 19 novembre.
La Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) avait appelé samedi dernier au retrait de la loi sur l’autonomie des universités, et à "rejoindre la mobilisation étudiante". L’organisation a par ailleurs appelé "tous les lycéens de France" à se joindre aux manifestations du 20 novembre aux côtés des fonctionnaires. L’Union nationale lycéenne (UNL) a elle aussi enjoint les lycéens à "participer massivement à la mobilisation du 20 novembre" aux côtés des principales fédérations de l’Education "contre la casse du service public d’éducation". Jugeant "inconsciente la politique du gouvernement qui poursuit le démantèlement du service public d’éducation", le principal syndicat lycéen a regretté le choix, selon lui effectué par le gouvernement, de "l’économie à tout prix" et du "désengagement de l’Etat". Il fait référence à la suppression de 11.200 postes annoncée pour la rentrée 2008.
Cinq fédérations de l’Education - FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education - ont appelé à la grève le 20 novembre pour "dénoncer la politique gouvernementale des 11.200 suppressions de postes" dans l’Education. Le Snalc-CSEN, syndicat des collèges et lycées traditionnellement classé à droite "appuiera" néanmoins "sans réserve les actions des sections locales contre la suppression aveugle de postes qui s’effectue au détriment des usagers et des acteurs du système éducatif".