Le premier briseur de grève est au Parti "Socialiste"
Nicolas Maury
Qu'attendre de Patrick Mennucci, l'élu P"S" de Marseille ? Ce social-traitre se place encore un fois dans les forces du MEDEF marseillais et bien sur de l'UMP.
Mardi, les activités sur le Grand port maritime de Marseille étaient totalement paralysées et le trafic passagers fortement perturbée par la grève nationale contre la réforme sur les retraites. C’est ce moment singulier qu’a choisi Patrick Menucci, maire du 1er secteur de Marseille et président du groupe Faire gagner Marseille (le groupe PS au conseil municipal), pour publier au milieu de l’après-midi un communiqué demandant aux grévistes du port de reprendre le travail.
Dans une opération de provocation bien orchestrée avec le député UMP Roland Blum, le patronat marseillais vient de s’illustrer brillamment une nouvelle fois avec une initiative intitulée "Touche pas mon port", dans un amalgame douteux avec le mouvement antiraciste des années 1980.
On leur fera donc observer, contrairement à ce dont ils rêvent, que ce n’est pas "leur" port. On leur demandera ensuite d’essayer de mettre fin à l’indigence de leur analyse du "déclin du port", imputé au droit de grève.
Dans une opération de provocation bien orchestrée avec le député UMP Roland Blum, le patronat marseillais vient de s’illustrer brillamment une nouvelle fois avec une initiative intitulée "Touche pas mon port", dans un amalgame douteux avec le mouvement antiraciste des années 1980.
On leur fera donc observer, contrairement à ce dont ils rêvent, que ce n’est pas "leur" port. On leur demandera ensuite d’essayer de mettre fin à l’indigence de leur analyse du "déclin du port", imputé au droit de grève.
Alors que leur grève, contribue à mettre la pression sur le gouvernement, avec aujourd’hui 85 navires en attente de traitement en rade de Marseille et de Fos-sur-Mer, dont 56 directement bloqués par la grève sur les terminaux pétroliers de Fos-Lavera, qui en était à son 16e jour, l’édile les accuse de « se cacher derrière [la] revendication très populaire » de la retraite à 60 ans « pour défendre des intérêts très catégoriels ». Et de menacer bien sûr « des dizaines d’entreprises marseillaises ».
Cette prise de position, en plein mouvement social, n’est pas à prendre à la légère. Ce n’est pas une pagnolade de plus de la part d’un élu qui en est coutumier. C’est plus qu’une désertion.
Pour avoir tiré dans le dos des grévistes, sitôt la manifestation marseillaise terminée, Patrick Menucci aura sans doute les honneurs du Figaro qui s’est empressé de relayer son communiqué sur son site. Mais il attente gravement à l’union syndicale et politique, sans laquelle il est vain d’espérer faire plier le gouvernement.
C’est si facile de se dédouaner et d’accuser ceux qui travaillent et se battent pour l’avenir du port chaque jour. Les responsables, c’est l’État-UMP, ce sont ceux qui ont les manettes et qui n’ont pas décidé les investissements nécessaires, qui ont laissé Marseille durant plus d’un an sans réparation navale, qui cherchent systématiquement à attaquer les droits des salariés, qui sabordent la SNCM, qui privatisent l’outil portuaire, qui ne tiennent pas leurs engagements. Ils le font en rêvant du soi-disant "modèle" Ryanair et de sa charge contre le droit social. On comprend que les salariés demandent le respect.
Le blocage des terminaux pétroliers a été entamé le 27 septembre à l'appel du syndicat CGT des agents des bassins de marchandises de Marseille et des bassins pétroliers situés dans la partie ouest du port, pour protester contre la création, dans le cadre de la réforme portuaire, d'une filiale pour gérer ces terminaux pétroliers. Ce syndicat a rejoint mardi le mouvement de grève sur les retraites en cessant le travail sur les bassins Est.
Les syndicats CGT des dockers de Fos et de Marseille, ainsi que le syndicat CGT des agents des bassins de marchandises de Fos, qui n'observent que les mots d'ordre lancés par la Fédération nationale CGT des Ports et Docks sur les retraites, ont fait grève mardi.
Cette prise de position, en plein mouvement social, n’est pas à prendre à la légère. Ce n’est pas une pagnolade de plus de la part d’un élu qui en est coutumier. C’est plus qu’une désertion.
Pour avoir tiré dans le dos des grévistes, sitôt la manifestation marseillaise terminée, Patrick Menucci aura sans doute les honneurs du Figaro qui s’est empressé de relayer son communiqué sur son site. Mais il attente gravement à l’union syndicale et politique, sans laquelle il est vain d’espérer faire plier le gouvernement.
C’est si facile de se dédouaner et d’accuser ceux qui travaillent et se battent pour l’avenir du port chaque jour. Les responsables, c’est l’État-UMP, ce sont ceux qui ont les manettes et qui n’ont pas décidé les investissements nécessaires, qui ont laissé Marseille durant plus d’un an sans réparation navale, qui cherchent systématiquement à attaquer les droits des salariés, qui sabordent la SNCM, qui privatisent l’outil portuaire, qui ne tiennent pas leurs engagements. Ils le font en rêvant du soi-disant "modèle" Ryanair et de sa charge contre le droit social. On comprend que les salariés demandent le respect.
Le blocage des terminaux pétroliers a été entamé le 27 septembre à l'appel du syndicat CGT des agents des bassins de marchandises de Marseille et des bassins pétroliers situés dans la partie ouest du port, pour protester contre la création, dans le cadre de la réforme portuaire, d'une filiale pour gérer ces terminaux pétroliers. Ce syndicat a rejoint mardi le mouvement de grève sur les retraites en cessant le travail sur les bassins Est.
Les syndicats CGT des dockers de Fos et de Marseille, ainsi que le syndicat CGT des agents des bassins de marchandises de Fos, qui n'observent que les mots d'ordre lancés par la Fédération nationale CGT des Ports et Docks sur les retraites, ont fait grève mardi.
