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Le soutien appuyé de Laurence Parisot

Nicolas Maury

Toujours aussi sarko-enthousiaste, Laurence Parisot, dans une longue interview, publiée mercredi par le Parisien, la présidente du MEDEF tresse les lauriers du président de la République.

Laurence Parisot présidente du MEDEF (France) et Ernest Antoine Seillière président de l'UNICE (lobby patronal européen)
Laurence Parisot présidente du MEDEF (France) et Ernest Antoine Seillière président de l'UNICE (lobby patronal européen)
« Le président a clairement dit qu’il faisait confiance aux partenaires sociaux. C’est historique ! » s’enflamme-t-elle. Les exonérations sur les heures supplémentaires séduisent singulièrement la patronne des patrons français, qui fustige les 35 heures et voit dans le dispositif annoncé les moyens d’en sortir. « C’est une première étape » avant, souhaite-t-elle, d’aller vers une autre, qui consisterait à dire que, en France, « la durée du travail doit être définie par accord entre patronat et syndicat, plutôt que par la loi ». Dans le monde rêvé de Mme Parisot, il n’y aurait plus de garantie légale sur le temps de travail. L’incitation à multiplier les heures supplémentaires anticipe en quelque sorte la loi de la jungle ultralibérale.

La présidente du MEDEF se livre à un fervent plaidoyer en faveur du transfert d’une partie des cotisations patronales sur la TVA. Ce tour de passe-passe que les spécialistes en communication ont baptisé TVA sociale, ou même plus fort TVA antidélocalisations. Elle entonne le refrain connu : « Nous avons un coût du travail beaucoup trop élevé, qui pénalise la compétitivité... » Cette hausse de la TVA, préconisée par Nicolas Sarkozy et François Fillon, rassemble une large majorité de l’opinion publique, confirme le sondage CSA-CISCO pour le bleu de profession politique : 67 % lui sont hostiles.


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