Le vote utile pour l’Alliance des Outre-mer avec Élie Hoarau
Nicolas Maury
Un seul tour le 7 juin, et un seul député pour tout l’océan Indien. Ce qui veut dire que c’est seulement la liste qui arrivera ici en tête qui aura droit à un député
Voici un peu plus de 50 ans, le préfet aidé par les alliés de Paris lançait une offensive sans précédent contre le suffrage universel à La Réunion. Peu à peu, toutes les municipalités qui n’étaient pas dirigées par une équipe soumise à la Préfecture étaient dissoutes par le Conseil des ministres, et remplacées par la fraude. Les plus anciens d’entre nous ont encore en mémoire les violences commises à Saint-André, à Saint-Denis, à Saint-Paul, à Saint-Leu, au Port… aucune partie de La Réunion n’a été épargnée par ces attaques.
C’est dans ce contexte de répression qu’est né le Parti Communiste Réunionnais. Et dès le départ, il a réussi à rassembler autour de lui des démocrates pour faire respecter le droit de vote à La Réunion. Cette lutte a été marquée par des étapes importantes : élections de Paul Vergès et d’Élie Hoarau comme conseillers généraux de Saint-Pierre en 1970, retour de municipalités démocratiquement élues l’année suivante au Port, à La Possession et à Saint-Louis.
Ces combats ont été sources de sacrifices. Plusieurs Réunionnais ont en effet perdu la vie à cause de la répression comme le rappellera, vendredi prochain, la commémoration du 51ème anniversaire de l’assassinat de François Coupou par des policiers. D’autres ont perdu leur emploi, ont été exilés, ou jetés en prison.
Pendant des décennies, la bataille pour le respect du droit de vote s’est poursuivie, et peu à peu, les directions des collectivités et les représentants à l’Assemblée ont reflété la réalité des forces politiques du pays.
Un engagement pour 2020
Ce 7 juin, les Réunionnais ont rendez-vous avec les urnes pour une élection dont la portée va très loin. Ceux qui seront élus députés le 7 juin devront négocier le budget qui engagera l’Europe sur la période 2014-2020. Autrement dit, le résultat du scrutin du 7 juin produira des effets pendant au moins les 11 prochaines années, soit pendant une durée bien plus longue que n’importe quel mandat d’élu.
En 2020, la population de La Réunion approchera le million d’habitants, et l’autonomie énergétique sera proche. C’est donc un pays bien différent de celui que nous connaissons. Mais ce qu’il sera réellement sera en partie le résultat du scrutin du 7 juin. Car dans ce délai de 11 années, plusieurs questions décisives pour la réussite du projet réunionnais de développement durable seront tranchées au niveau de l’Europe.
Décider de notre partenariat avec l’Europe
Ce sont en effet les députés élus le 7 juin qui devront faire entendre la voix des Réunionnais pour dire à l’Europe que les planteurs ont le droit de vivre dignement de leur travail ; pour affirmer le droit de notre pays à un partenariat débouchant sur la construction d’infrastructures indispensables à l’emploi et à l’avenir, pour affirmer le droit des Réunionnais à la formation ; pour dire à l’Europe que les Réunionnais ne veulent pas d’une baisse de leur pouvoir d’achat provoquée par la fin de l’octroi de mer, l’augmentation de la TVA et la hausse des impôts locaux. Ce mandat sera décisif pour faire entendre à l’Europe les nécessités de l’intérêt général réunionnais.
Pour décider de l’évolution du partenariat entre La Réunion et l’Europe au cours des 11 prochaines années, les Réunionnais n’ont qu’un seul rendez-vous, pas deux. C’est une élection à un seul tour, et voici sa règle pour ce qui nous concerne : la liste arrivée en tête à La Réunion sera la seule qui aura droit à un député réunionnais. Autant dire que toute voix portée sur un candidat qui n’a aucune chance d’être élu est une voix perdue.
Pendant des décennies, des Réunionnais ont tout donné pour que les choix puissent s’exercer de manière démocratique. Le 7 juin, nous avons la possibilité de décider ce que nous voulons pour l’avenir du pays. Une seule liste affiche clairement sa volonté de construire et défendre un projet à partir de la promotion de l’intérêt général des peuples de l’Outre-mer, sans que puisse interférer de lointains intérêts parisiens. Une seule liste porte en elle le choix de la responsabilité, ce choix pour lequel nos aînés se sont tant battus pour que nous puissions l’exprimer dans les urnes. Cette liste, c’est l’Alliance des Outre-mer conduite par Élie Hoarau.
Ces combats ont été sources de sacrifices. Plusieurs Réunionnais ont en effet perdu la vie à cause de la répression comme le rappellera, vendredi prochain, la commémoration du 51ème anniversaire de l’assassinat de François Coupou par des policiers. D’autres ont perdu leur emploi, ont été exilés, ou jetés en prison.
Pendant des décennies, la bataille pour le respect du droit de vote s’est poursuivie, et peu à peu, les directions des collectivités et les représentants à l’Assemblée ont reflété la réalité des forces politiques du pays.
Un engagement pour 2020
Ce 7 juin, les Réunionnais ont rendez-vous avec les urnes pour une élection dont la portée va très loin. Ceux qui seront élus députés le 7 juin devront négocier le budget qui engagera l’Europe sur la période 2014-2020. Autrement dit, le résultat du scrutin du 7 juin produira des effets pendant au moins les 11 prochaines années, soit pendant une durée bien plus longue que n’importe quel mandat d’élu.
En 2020, la population de La Réunion approchera le million d’habitants, et l’autonomie énergétique sera proche. C’est donc un pays bien différent de celui que nous connaissons. Mais ce qu’il sera réellement sera en partie le résultat du scrutin du 7 juin. Car dans ce délai de 11 années, plusieurs questions décisives pour la réussite du projet réunionnais de développement durable seront tranchées au niveau de l’Europe.
Décider de notre partenariat avec l’Europe
Ce sont en effet les députés élus le 7 juin qui devront faire entendre la voix des Réunionnais pour dire à l’Europe que les planteurs ont le droit de vivre dignement de leur travail ; pour affirmer le droit de notre pays à un partenariat débouchant sur la construction d’infrastructures indispensables à l’emploi et à l’avenir, pour affirmer le droit des Réunionnais à la formation ; pour dire à l’Europe que les Réunionnais ne veulent pas d’une baisse de leur pouvoir d’achat provoquée par la fin de l’octroi de mer, l’augmentation de la TVA et la hausse des impôts locaux. Ce mandat sera décisif pour faire entendre à l’Europe les nécessités de l’intérêt général réunionnais.
Pour décider de l’évolution du partenariat entre La Réunion et l’Europe au cours des 11 prochaines années, les Réunionnais n’ont qu’un seul rendez-vous, pas deux. C’est une élection à un seul tour, et voici sa règle pour ce qui nous concerne : la liste arrivée en tête à La Réunion sera la seule qui aura droit à un député réunionnais. Autant dire que toute voix portée sur un candidat qui n’a aucune chance d’être élu est une voix perdue.
Pendant des décennies, des Réunionnais ont tout donné pour que les choix puissent s’exercer de manière démocratique. Le 7 juin, nous avons la possibilité de décider ce que nous voulons pour l’avenir du pays. Une seule liste affiche clairement sa volonté de construire et défendre un projet à partir de la promotion de l’intérêt général des peuples de l’Outre-mer, sans que puisse interférer de lointains intérêts parisiens. Une seule liste porte en elle le choix de la responsabilité, ce choix pour lequel nos aînés se sont tant battus pour que nous puissions l’exprimer dans les urnes. Cette liste, c’est l’Alliance des Outre-mer conduite par Élie Hoarau.