Perspective Com
Législatives en Israël : la France ne peut rester silencieuse face au camp de la guerre et de la colonisation (MJCF)

Perspective communiste

Communiqué du Mouvement des Jeunes communistes (MJCF)

Ce mardi 17 mars, les Israéliens ont voté pour élire leur représentant à la Knesset, le parlement de leur Etat.

Pour rappel, ces élections anticipées ont été organisées par B. Netanyahou, l’actuel premier ministre. Ce dernier a été vivement critiqué lors de son projet de loi réaffirmant le caractère juif d’Israël. Cette position draguant l’extrême-droite marque une volonté de s’éloigner un maximum d’un éventuel processus de paix avec la Palestine et de renforcer les discriminations structurelles dans le pays. Sur fond de mouvement social d’ampleur dans le pays, l’actuel premier ministre avait donc besoin de réaffirmer son leadership en organisant ces élections annoncées comme gagnées d’avance.

La campagne du Likoud de Netanyahou a bel et bien surfé sur la vague sécuritaire. Preuve en est, la déclaration du candidat à sa réélection affirmant, une semaine avant le scrutin, qu’il n’y aurait jamais d’Etat Palestinien. De plus, ce discours de guerre ne laisse aucune place à une politique interne qui servirait le peuple israélien. Une partie des voies de l’extrême droite semble donc avoir été captées par le Likoud, lui permettant ainsi de remporter ces élections. Il va donc de soi que cette droite victorieuse n’a pas essayé un seul instant de répondre aux mobilisations apparues pendant la campagne contre la vie chère ou pour l’accessibilité du logement.

Les Jeunes Communistes saluent vivement la percée de la coalition des partis arabes et des communistes israéliens. Se positionnant à la troisième place avec 14 sièges à la Knesset, il s’agit d’une montée du discours de paix. En effet, cette coalition dont font partis les communistes israéliens a su se poser en force d’opposition au nationalisme prôné par la droite et l’extrême droite. Elle a su également mettre en avant des réponses sociales aux problématiques dont souffrent les Israéliens, exprimées notamment lors du mouvement social de 2011. Ainsi, le discours colonisateur qui légitime la politique ultra sécuritaire du pays a été rejeté par une partie des électeurs. Le fait qu’il s’agisse d’une coalition des partis arabes ne signifie pas qu’elle souhaite représenter la seule communauté des arabes Israéliens, ou Palestiniens de 1948. Au contraire, il s’agit de faire passer un message d’unité qui prend en compte tous les citoyens au vu des virages à droite de Netanyahou.

Nous réaffirmons également notre combat pour que le gouvernement français se positionne en faveur de la paix au Proche-Orient et reconnaisse donc unilatéralement l’Etat palestinien. Sous couvert de campagne électorale, l’actuel premier ministre israélien a réaffirmé son intention de continuer la colonisation des territoires palestiniens et de s’opposer à tout processus de paix.

La France et la communauté internationale ne peuvent plus assister, voir soutenir, les exactions du gouvernement israélien qui passent outre le droit international et les résolutions de l’ONU. Il est temps pour François Hollande de reconnaitre unilatéralement l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967, il est temps de prendre les sanctions internationales pour faire reculer la colonisation en isolant diplomatiquement et économiquement le gouvernement israélien.

Nous continuerons notre campagne nationale pour la reconnaissance de l’Etat Palestinien. La paix et la justice ne sont pas négociables.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :