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Les Municipales dans le département des Bouches du Rhône

Nicolas Maury

Résultats partiels des listes conduites par le Parti Communiste Français dans les Bouches du Rhône

Les Municipales dans le département des Bouches du Rhône
Aubagne: Daniel Fontaine (PCF) en tête à 47,51%
Le maire sortant Daniel Fontaine (gauche unie) fait la course en tête à Aubagne avec 47,51% des voix. Sylvia Barthélémy (UMP) pointe à 36,38%. Le FN est à 8,07% et le Modem à 8,04%.

Septème les Vallons: André Molino (PCF) réélu dès le premier tour
C'est sans doute avec plus de 66% des suffrages exprimés que le maire sortant de Septèmes-les-Vallons, André Molino (PC) a été réélu ce soir. Il entame son troisième mandat.

Martigues: Lombard (PCF) réélu au premier tour
Selon les premières estimations, le maire communiste sortant de Martigues, Paul Lombard, est réélu à l'issue de ce premier tour des municipales. A la tête d'un des trois bastions communistes des Bouches-du-Rhône, avec Aubagne et Arles, Paul Lombard, qui avait déjà été réélu dès le premier tour en 2001 avec 64,33% des voix, entame désormais son 7e mandat.

Arles: Hervé Schiavetti (PCF) réélu au premier tour
Le maire sortant d'Arles, Hervé Schiavetti est réélu dès le premier tour, selon les premières estimations. C'est sans surprise que le maire communiste rempile avec un second mandat. Il avait été élu en 2001, au second tour, avec 52,31%.

-Penne-sur-Huveaune: Pierre Mingaud (PCF) élu avec 67,56% des voix
-Port Saint Louis du Rhône: Jean Marc Charrier (PCF) regagne la ville perdue en 1989 avec 51,6% des voix
-Port de Bouc: Patricia Fernandez (PCF) est élue avec plus de 72% des voix
-Les municipales à Allauch : Gilles VIALLON du PCF recueille 18,85% des voix et obtient 3 élus
-Les municipales à Berre l'Etang : Jean-Claude GILLOT (PCF) obtient 18,75% des voix et 3 élus
-Le communiste Roger Méi est réélu maire de Gardanne avec 55,17% des voix
-Les municipales à La Ciotat : Karim GHENDOUF (PCF) obtient 19,43% et 4 élus
-Georges Rosso maire communiste du Rove est réélu avec 69,54%
-Georges Thorrand ne regagnera pas Miramas, il rassemblent près de 19,20% des voix et le communiste dissident Jacques BAUDOUX 10,08%

Les Municipales dans le département des Bouches du Rhône
Une septième victoire au premier tour pour Paul Lombard : Il a totalisé plus de 57% des voix et devance largement ses concurrents

Il est apparu vers 19heures dans le hall de l'hôtel de ville. Derrière un Gaby Charroux souriant, Paul Lombard arborait le "V" de la victoire. Sa septième consécutive, et toujours au premier tour.C'est dire si sa satisfaction, comme celle de ses supporters, était grande. "À Martigues et Port-de-Bouc, aux municipales comme aux cantonales, c'est du quatre sur quatre!", lançait-il à la cantonade, avant de prendre le micro et de se laisser gagner par l'émotion.

Quelques trémolos dans la voix, il s'adressait au public: "Ce n'est pas la victoire d'un homme, pas la victoire d'une équipe, mais la victoire d'une ville. Merci Martigues!". La déception de ses concurrents était à la hauteur de son immense satisfaction. Pour Mathias Petricoul (UMP), Jean Patti (SE), Christian Caroz (DvG), André Boyé (SE) et Jean Viste (Modem), la soirée a été cruelle. Alors que tous avaient envisagé des unions en vue d'un second tour, ils étaient réduits subitement à des rôles de spectateurs désabusés.

Avec plus de 57% des voix, Paul Lombard réalise un score il est vrai assez exceptionnel, face à cinq listes. C'est à peine moins bien qu'en 2001 (63%), avec seulement deux listes concurrentes, et encore mieux qu'en 1995, lorsque, face à quatre listes, il avait totalisé 54% des suffrages. Les scores des présidentielles, où Nicolas Sarkozy avait devancé Ségolène Royal, apparaissaient soudain comme le révélateur d'une vague bleue éphémère, qui a depuis bien reculé. Des dizaines de supporters ont chanté hier soir "on a gagné, on a gagné", avant d'aller fêter la victoire autour d'un verre.

L'euphorie était de mise autour de la mairie, elle n'était pas d'actualité dans les camps de Mathias Petricoul, Jean Patti ou Christian Caroz, même si seules leurs listes seront représentées au sein du conseil municipal. Par rapport au dernier mandat, la majorité municipale devrait y compter 35 sièges. L'UMP, qui réalise un moins bon score qu'en 2001 (21,08 contre 23,60%) en comptera cinq, et la liste de Jean Patti deux. Pour Christian Caroz qui envisageait de faire sensiblement mieux qu'en 2001 (12,07%)", ses 6,63% ne lui permettront d'envoyer qu'un seul élu dans l'assemblée.

André Boyé et Jean Viste, dont la liste ferme la marche, n'auront pas de représentants. Paul Lombard, avec sept victoires consécutives au premier tour, va pouvoir maintenant passer à la phase concrète de sa succession, promise et annoncée à Gaby Charroux. la victoire de ce dernier aux cantonales ne fera sans doute que faciliter les choses.


Les Municipales dans le département des Bouches du Rhône
Arles : Les listes de droite se font étriller et l'union de la gauche a triomphé: Hervé Schiavetti a su faire fructifier d'entrée son union avec le Parti socialiste dès le 1er tour

Municipales Arles - L'homme est un pragmatique avéré, peu enclin à la flagornerie. Le pronostic qu'il avançait dès mardi sur la terrasse d'un restaurant de la ville avait cette force-là : "au 1er tour, c'est possible ". Hier, pour Hervé Schiavetti, le train est arrivé à l'heure. En avance même puisque la victoire était sur les rails dès les 100 premiers bulletins. Le maire sortant s'impose donc d'emblée, avec un score plus rond qu'au second tour de 2001.

La comparaison s'arrête là : le contexte était très différent. La tactique aussi. Cette fois, le maire a construit sa réussite au-delà de la prime au sortant: sur sa faculté à dépasser la seule étiquette communiste qui le catalogue, mais surtout sur l'union - compliquée et à l'évidence efficace au final - réussie dès le 1 er tour avec le Parti socialiste, qui voulait éviter ainsi la bérézina d'il y a sept ans. Hervé Schiavetti a bénéficié aussi d'une complicité précieuse: la droite s'est un peu battue toute seule.

Les trois listes engagées ont payé comptant la note de divisions égocentriques, et d'une campagne indigente basée trop longtemps sur la légitimité de l'investiture UMP, "raflée" par Richard Flandin, "l'étranger de Nîmes", aux clans locaux. Malgré le soutien des élus d'opposition, Serge Berthomieu n'a pu rassembler que sur le capital sympathie que lui offrait une image bonhomme.

Idem pour Louis Sayn-Urpar dont la candidature, pilotée par Roland Chassain, le délégué UMP de la circonscription, n'est pas allée au-delà de son nom. Le MoDem incarné par Catherine Levraud paye, lui, un positionnement improbable sur une branche écolo que les leaders locaux du mouvement (d'ex-UDF) avaient déserté au profit de la liste Flandin. Avec ce plébiscite, Hervé Schiavetti efface pour certains le tsunami qui avait permis à Nicolas Sarkozy de réaliser un score historique ici aux présidentielles et range d'entrée les rames que Michel Vauzelle avait dû sortir pour s'imposer au second tour des législatives.

Mais l'opposition qu'il affrontera demain n'aura pas la même allure que celle d'hier. Richard Flandin y fait son entrée en adversaire coriace et motivé, qui s'impose, par les urnes cette fois, comme le leader incontestable de la droite locale. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu'il ne sera pas contesté. Cette force-là a désormais six ans pour exister. Et ne pas rater le train, du second tour au moins, en 2014.



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