Perspective Com
Les adieux d'Alain Bocquet (PCF) après 39 ans à l'Assemblée

Perspective communiste

Après 39 ans à l'Assemblée nationale, Alain Bocquet, le député-maire communiste de Saint-Amand-les-Eaux a posé mardi la dernière question de sa carrière parlementaire dans l'hémicycle. "Place aux jeunes", nous a-t-il confié à France Bleu Nord

Une page de la vie politique dans la région et à l'Assemblée nationale se tourne ! Alain Bocquet, 70 ans, le député-maire communiste de Saint-Amand-les-Eaux a posé mardi sa dernière question à l'Assemblée, où il est élu depuis 39 ans. Alain Bocquet siège depuis avril 1978, il a connu "24 gouvernements, 16 Premiers ministres, cinq présidents de la République, 12 présidents de l'Assemblée" qu'il a "usés".

Avant sa dernière question sur la question de l'évasion fiscale, thème qui lui est cher, Alain Bocquet s'est adressé à l'Assemblée (voir l'extrait de la séance en vidéo ci-dessous). Les applaudissements sont venus de tous les bancs, y compris de la droite. Alain Bocquet, 70 ans, s'apprête à passer la main : aux prochaines législatives, il sera candidat suppléant de Fabien Roussel, secrétaire fédéral du PCF dans le département du Nord.

<iframe width="540" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/18-QR-YXno4" frameborder="0" allowfullscreen></iframe>

"J'ai fait mon temps ! Maintenant, place aux jeunes !", a expliqué Alain Bocquet sur France Bleu Nord : "Déjà aux dernières législatives j'avais longtemps hésité à me présenter. J'ai fait mon temps, c'est une décision mûrement réfléchie". Il affirme ne pas éprouver de nostalgie ni avoir de regret avec ce départ de l'hémicycle. L'heure est au bilan : "J'ai défendu mes idées, j'ai défendu le peuple du Nord, j'ai défendu les salariés du ferroviaire, de l'automobile, tous ceux qui souffrent dans cette région. J'ai fait entendre leurs voix et je l'ai toujours fait avec respect et détermination."

Difficile pour lui de retenir des moments en particulier de ces 39 ans. Il mentionne l'arrivée au pouvoir de Mitterrand en 1981 avec sa participation au gouvernement de Pierre Mauroy dont il avait été l'adjoint à la mairie de Lille. Il évoque aussi l'abolition de la peine de mort ou encore la réduction du temps de travail.

Alain Bocquet s'en va au moment où la vie politique évolue fortement, ce que ne goûte pas l'élu nordiste: "J'ai connu un passé où l'on avait des débats de fond sur l'avenir de la société. Aujourd'hui, on est dans la com'. Et quand je vois maintenant que les présidents de la République et que les ministres fonctionnent avec des tweets, je suis absolument affolé de cette dérive. La politique, c'est autre chose pour moi !".

France Bleu Nord


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :