Les appétits du privé sur le domaine public maritime
Nicolas Maury
Annoncée en janvier dernier la réforme sur la gouvernance des ports autonomes doit passer devant l’Assemblée Nationale le 20 mai prochain. L’objectif affiché du gouvernement consiste en « une reprise des investissements de l’Etat, et un recentrage des ports autonomes sur leurs missions régaliennes »
Ainsi, au prétexte de réduire les déficits publics, la Droite fait le choix politique de confier au privé le soin d’investir sur les ports autonomes, ce qui permet ensuite aux entreprises privées de revendiquer la maîtrise pleine et entière des personnels intervenants sur ces investissements.
La notion même d’EPIC des ports autonomes est en cause dans la mesure où les ports n’auraient plus d’activités industrielles et commerciales proprement dites et l’on peut donc craindre que cette nouvelle étape de la réforme portuaire soit suivie d’autres…
Les Conseils d’Administration des ports autonomes devraient, dès la présentation de la loi, être modifiés, avec la création d’un directoire et d’un conseil de surveillance. Ces structures nouvelles faisant une large place au secteur privé.
Cette ouverture au privé se double de transferts aux collectivités locales, dans les moyens de fonctionnement des ports, mais aussi dans l’établissement des transports terrestres dont l’insuffisance fait cruellement défaut, au Havre notamment.
C’est donc un retrait massif de l’Etat qui s’annonce, dans le domaine portuaire comme il se fait déjà dans d’autres secteurs ; on peut donc craindre que les ports autonomes n’aient plus que les rôles d’aménageurs de surfaces et de facilitateurs d’intervenants divers, publics et privés, sur le domaine public maritime…
Il est donc clair qu’un tel projet, ne saurait recevoir, en l’état qu’un rejet des élus communistes, rejet que j’ai notifié lors du Conseil d’Administration du PAH qui traitait de cette question. Nous refusons une déréglementation totale, mais si nous ne sommes pas opposés à un commandement unique pour les dockers, grutiers et portiqueurs et à une organisation du travail harmonisée.
Jean-Louis JEGADEN Conseiller Général PCF du Havre
Cette ouverture au privé se double de transferts aux collectivités locales, dans les moyens de fonctionnement des ports, mais aussi dans l’établissement des transports terrestres dont l’insuffisance fait cruellement défaut, au Havre notamment.
C’est donc un retrait massif de l’Etat qui s’annonce, dans le domaine portuaire comme il se fait déjà dans d’autres secteurs ; on peut donc craindre que les ports autonomes n’aient plus que les rôles d’aménageurs de surfaces et de facilitateurs d’intervenants divers, publics et privés, sur le domaine public maritime…
Il est donc clair qu’un tel projet, ne saurait recevoir, en l’état qu’un rejet des élus communistes, rejet que j’ai notifié lors du Conseil d’Administration du PAH qui traitait de cette question. Nous refusons une déréglementation totale, mais si nous ne sommes pas opposés à un commandement unique pour les dockers, grutiers et portiqueurs et à une organisation du travail harmonisée.
Jean-Louis JEGADEN Conseiller Général PCF du Havre