Les communistes de Crimée intègrent le Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)
Perspective communiste
La branche de Crimée du Parti communiste d'Ukraine envisage d'adhérer au Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF). Des consultations sont en cours via l'Union des partis communistes - Parti communiste d'Union soviétique (UPC-PCUS), qui rassemble le Parti communiste des anciennes républiques soviétiques - article et traduction Nico Maury
Le leader des communistes de Crimée, Oleg Solomatin a déclaré que la branche locale du KPU adhérerait au KPRF. Cette décision fait suite au référendum où 96,6% des habitants de la presqu'île ont voté en faveur de l'entrée dans la Fédération de Russie. Aujoud'hui la branche de Crimée du Parti communiste d'Ukraine devient de fait une organisation politique indépendante, qui reste formellement adhérente dans la structure de l'Union des partis communistes - Parti communiste d'Union soviétique (UPC-PCUS).
"En ce moment, nous sommes une structure du Parti communiste d'Ukraine, mais comme nous allons maintenant passer à la Fédération de Russie, nous avons, bien sûr, changé de statut. Tout cela sera encadré par l'UPC-PCUS. En tant que membre du Parti communiste, nous nous affilions au Parti communiste de la Fédération de Russie. Et cela signifie que nous sommes désormais une branche de ce parti" déclare Oleg Solomatin.
Le KPRF va s'implanter en Crimée
Le Secrétaire de l'UPC-PCUS, et député communiste à la Douma, Ivan Nikitchuk, estime qu'il n'y a aucun problème pour inclure les communistes de Crimée au sein du Parti communiste.
"Le système est très simple. Si le sujet (ici la Crimée) fait partie de la Fédération de Russie, la structure actuelle du Parti communiste ukrainien rejoint naturellement le KPRF. Je pense que ce problème sera résolu lors de la prochaine assemblée plénière, qui aura lieu en avril".
Petro Simonenko (KPU) salue les communistes de Crimée, futurs membres du KPRF
Premier secrétaire du Parti communiste d'Ukraine, Petro Simonenko, estime que la responsabilité de cette situation est de la seule responsabilité du nouveau gouvernement de Kiev.
"Nous regrettons la politique menée par Kiev depuis 22 ans, et surtout celle d'après le putsch de Maidan, qui conduit l'Ukraine a cette situation. Et l'utilisation d'un référendum populaire en Crimée qui ne voit pas son avenir dans le cadre de l'Ukraine, où triomhe l'idéologie fasciste nationaliste est légitime. Je regrette le fait que Ukraine, au cœur de l'Europe, au XXIe siècle voit l'arrivée au pouvoir du fascisme, avec le soutien de l'UE et des États-Unis."
Petro Simonenko a exprimé sa confiance aux communistes de Crimée pour rejoindre une autre structure communiste. "Nos camarades agiront comme des communistes. Peu importe la structure géographique qui les organise".
Le Comité Républicain de Crimée du Parti communiste d'Ukraine avait obtenu en 2012, aux législatives, 19,41% des voix en République autonome de Crimée et 29,46% à Sébastopol.
