À l’issue de deux journées de travail, ce week-end à Illkirch, le congrès départemental du parti communiste du Bas-Rhin a renouvelé un quart des membres de sa direction et reconduit sa secrétaire départementale, Béatrice Lejarre, qui avait été élue à ce poste en 2010. Cette dernière a présenté les orientations qui ont été adoptées pour les trois prochaines années, au cours de la cérémonie des vœux qui a suivi, et redit l’opposition du PCF au conseil unique d’Alsace.

« Les communistes appellent les Alsaciens à refuser de donner un chèque en blanc pour plus d’austérité et à voter non le 7 avril », indique-t-elle. « Le parti communiste, le front de gauche et un certain nombre de syndicats ne veulent pas de ce conseil unique. » Elle fustige « l’exclusion inacceptable du Front de gauche de la campagne alors qu’il avait rassemblé 7 % des électeurs lors de la présidentielle ». Elle estime que le problème du mille-feuille administratif ne sera pas réglé par cette nouvelle collectivité, mais surtout elle redoute « un détricotage du droit du travail, comme on l’a vu surgir avec le problème posé par les salariés frontaliers de l’EuroAirport ».

Pour elle, cette collectivité unique « masque en réalité un objectif politique de fond : adapter les structures régionales à la politique d’austérité ».

Cette politique d’austérité a été largement critiquée dans son discours dans lequel elle a évoqué les mesures prises par François Hollande depuis son élection. Elle a également épinglé « l’accord entre le Medef et la CFDT, qui est d’une extrême gravité pour les salariés ». Béatrice Lejarre appelle à une large mobilisation populaire pour montrer que « l’alternative à l’austérité, c’est possible », faisant référence à la campagne – lancée mercredi dernier à Metz par le Front de gauche autour de 25 propositions – et qui sera déclinée dans tout le pays.