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Les communistes grecs (KKE) excluent toute coalition avec Syriza

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Il n'y aura pas d'alliance entre le Parti Communiste de Grèce et SYRIZA.

"La dernière fois, Syriza a prétendu former un gouvernement qui s'opposerait aux mesures d'austérité dictées par l'UU et le FMI, elle a formé le gouvernement grec le plus favorable à l'establishment de tous les temps".

Article et traduction Nico Maury

Alors que le gouvernement conservateur grec, en pleine crise, et qu'il pourrait convoquer des élections anticipées fin mars ou début avril, selon des rumeurs, le Parti Communiste de Grèce (KKE) a exclu lundi la possibilité de former une "coalition progressiste" comme l'a demandé le principal parti d'opposition Syriza.

"La dernière fois, Syriza a prétendu former un gouvernement qui s'opposerait aux mesures d'austérité dictées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), elle a formé le gouvernement grec le plus favorable à l'establishment de tous les temps" déclare le Secrétaire général du KKE, Dimitris Koutsoumpas, dans une interview au quotidien Ta Nea.

Lorsqu'il s'agit de "servir l'UE, les intérêts de la classe capitaliste, la privatisation des biens publics et des terres, Syriza ainsi que le parti de centre-gauche PASOK poursuivent des politiques très similaires à celles du parti conservateur au pouvoir" ajoute le dirigeant communiste. De plus, "la classe ouvrière grecque ne pardonnerait jamais notre participation à une telle coalition".

Sur la question ukrainienne, il tacle le soutien de Syriza aux politiques bellicistes de l'OTAN, ajoutant que "l'Ukraine, et plus particulièrement son peuple, est devenue un punching ball entre la Russie, les États-Unis, l'UE et l'OTAN sous la responsabilité de sa classe dirigeante et du gouvernement Zelensky".

Le porte-parole du groupe parlementaire du Parti Communiste à la Voulí ton Ellínon (parlement grec), Nikos Karathanassopoulos, explique que "le peuple ne doit rien attendre des "sauveurs", qui ne font que redistribuer la pauvreté et accroître les inégalités sociales".

"Il y a un facteur commun entre tous les gouvernements : ils ont tous pris des mesures d'urgence et permanentes contre les classes populaires, dévastant les revenus de la classe ouvrière. Aujourd'hui, ils se retrouvent obligé de distribuer des aides temporaires, maigres et qui ne couvrent pas les pertes".

Karathanassopoulos cible les véritables coupables de la hausse des prix : tous les gouvernements qui ont validé la libéralisation du marché de l'énergie, imposé la « transition verte », la participation de la Grèce aux plans impérialistes et ont détruit les droits du travail au service du capital".

Le Parti Communiste de Grèce diffusera sa stratégie électorale dans un numéro spécial du Rizospastis (quotidien communiste, organe central du KKE).


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