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Les communistes veulent renverser le gouvernement du Sri Lanka

Perspective communiste

La situation est insurrectionnelle au Sri Lanka, traversée par une crise économique inédite. La population, qui vit depuis des mois au rythme des pénuries de biens essentiels et des coupures de courant, réclame le départ du président.

Article et traduction Nico Maury

Après de violentes manifestations dans tout le pays pour réclamer le départ du président Gotabaya Rajapaksa et de son frère Mahinda, qui occupe le poste de premier ministre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence vendredi 1er avril.

Vingt-six ministres, à l'exception du Premier ministre Mahinda Rajapaksa, ont démissionné dimanche. Par la suite, un gouvernement intérimaire de quatre membres a été formé.

Cette démission vise à maintenir la répression contre les protestations nationales contre le règne de la famille Rajapaksa. Anura Kumara Dissanayake et Bimal Ratnayake, dirigeants du Janatha Vimukthi Peramuna (JVP), le Parti communiste du Sri Lanka, ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas accepter la proposition du président de former un gouvernement d'union nationale.

Le Janatha Vimukthi Peramuna (Front populaire de libération, une formation marxiste léniniste), et le Parti communiste du Sri Lanka organisent les manifestations contre le régime familial corrompu. Malgré le faible nombre des communistes au Parlement, le JVP et le CPSL ont permis la démission des ministres de Mahinda Rajapaksa.

Pour le JVP la crise financière et économique qui frappe le Sri Lanka est la conséquence des politiques économiques capitalistes. Il s'oppose aux politiques pro-entreprises du parti au pouvoir et de dénonce les partis d'opposition qui poursuivent les mêmes politiques. Le JVP est ainsi devenu la voix du peuple.

Le chef du Janatha Vimukthi Peramuna (JVP) Anura Kumara Dissanayake a déclaré : "Nous ne rejoindrons jamais un gouvernement d'union nationale. Afin de sortir ce pays de l'abîme, il faut une administration qui gagne la volonté, la confiance et l'espoir du peuple. La situation d'aujourd'hui est différente de ce qu'elle était hier, la situation de demain sera différente". Le JVP demande au peuple d'assièger les maisons du président et du premier ministre pour exiger leur destitution.

Les habitants des zones rurales et urbaines rejoignent de plus en plus les communistes. La gauche au Sri lanka connaît un regain et permet aux gens de s'organiser.


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