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Les députés communistes aux côtés des lycéens

Nicolas Maury

Question au gouvernement de Pierre GOSNAT, Député PCF du Val-de-Marne

Les députés communistes aux côtés des lycéens
Ma question s’adresse à M. Darcos, ministre de l’éducation nationale.

Depuis plusieurs semaines, des luttes s’amplifient dans le pays pour exiger du Gouvernement qu’il revienne sur ses décisions concernant l’éducation nationale. Elles rassemblent des professeurs, des lycéens, des parents d’élèves et, à partir de demain, des étudiants. Un grand nombre d’élus locaux sont à leurs côtés. Monsieur le ministre de l’éducation nationale, allez-vous rester « droit dans vos bottes », sans prêter attention au message qui vous est adressé ni engager de concertation avec les organisations syndicales ?

C’est une erreur de vouloir minimiser l’ampleur de ce mouvement, voire de chercher à le discréditer en soufflant sur les braises de la provocation et de la répression. Nous assurons la jeunesse de notre solidarité.

C’est également une erreur de vous cantonner à répéter que le budget a été voté et que rien n’y changera. C’est vrai, le budget a été voté, mais il ne prévoyait pas d’envoyer un contingent supplémentaire de sept cents hommes en Afghanistan ! Pourquoi ne pas privilégier l’éducation plutôt que la guerre ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine. – Exclamations sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.)

Vous répétez sans cesse que la réduction des effectifs d’enseignants se justifie par la baisse de la démographie scolaire. Mais cette litanie est irrecevable, d’abord parce qu’il existe déjà un déficit important d’enseignants, ensuite parce que vous savez que, dans les prochaines années, il y aura un afflux important de jeunes et d’enfants à scolariser. Pourquoi mettre ainsi en péril notre système d’éducation, dont tout le monde s’accorde à reconnaître les mérites ?

En réalité, la démographie n’est qu’un prétexte pour mettre délibérément en œuvre une politique insensée de réduction du nombre d’enseignants et, de manière générale, du nombre de fonctionnaires, au nom des économies budgétaires. Quand le Premier ministre déclare que les caisses sont vides, ce n’est pas vrai : vous trouvez toujours l’argent pour favoriser les plus fortunés (« Ah ! » sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire) ou pour envoyer des militaires à l’autre bout de monde. Vous avez donc des marges de manœuvre.

Quand allez-vous décider de vous asseoir à la table des négociations avec ceux qui vous pressent de faire de l’éducation une priorité nationale, un droit pour tous et un facteur essentiel de lutte contre les inégalités sociales ?


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