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Les députés communistes contre les privilèges

Nicolas Maury

Le projet de loi sur le « paquet fiscal » exonère de droits de succession les conjoints survivants et augmente l'abattement dont bénéficient les descendants. Il augmente également les exonérations en cas de donations entre vifs. Le coût de ces mesures est estimé à 2,2 milliards d'euros, 2 ,2 milliards d’euros offert aux plus riches de la poche des français

Les députés communistes contre les privilèges
Les députés, lors de l'examen du projet de loi dit "paquet fiscal", ont adopté, dans la matinée, l'article du texte qui allège les droits de succession et de donation. Les groupes UMP et Nouveau Centre (NC) ont voté pour. Les groupes Socialiste, radical et citoyen (SRC) et de la Gauche démocrate et républicaine (Communistes/verts) ont voté contre, après avoir mené, pendant la nuit, une longue bataille contre ce dispositif de quasi-suppression des droits de succession.

Les députés communistes ont mené une bataille longue pour bloquer cette réforme antisociale qui vise a donner plus de privilèges aux riches, payés par les impôts des français. La séance avait été levée de façon prématurée dans la nuit avec la demande de vérification du quorum (présence dans l'hémicycle de la majorité absolue des députés) du président du groupe gauche démocrate et républicaine (Communistes/Verts), Jean-Claude Sandrier (PCF).

"C'est déjà un avantage fait à une toute petite minorité et vous en rajoutez encore » s’insurge Roland Muzeau député des Hauts de Seine (PCF).

"Vous vous mettez à plat ventre devant les riches!", a lancé l'intraitable député app-PCF Jean-Pierre Brard. Ce que vous donnez aux plus riches vous allez nécessairement le prendre aux plus pauvres, avec la TVA anti-sociale", a rajouté Jean-Pierre Brard (app. PCF) tandis que Roland Muzeau (PCF), évaluant le coût du dispositif à 3 milliards d'euros, a jugé que "c'est un peu cher payé pour s'assurer que Johnny Hallyday et toute sa bande ou les exilés de la City reviendront ou resteront en France".

La mesure la plus contestée est le "bouclier fiscal" renforcé qui permet aux milliardaires de ne plus payer l’ISF et de faire reposer les coûts de cette réforme sur la TVA et les impôts des français.



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