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Les errements de François Fillon face à la crise : Quand le capitaine du navire navigue à vue !

Nicolas Maury

Communiqué de Pierre GOSNAT, Député-Maire PCF d'Ivry (Val de Marne)

Les errements de François Fillon face à la crise : Quand le capitaine du navire navigue à vue !
Les annonces du Premier Ministre dans les Echos d’aujourd’hui sont plus que préoccupantes. Face à la crise financière, François Fillon propose d’utiliser les excédants du livret A pour financer les établissements financiers et les entreprises françaises. A quels excédents M. Fillon fait il référence ? Le livret finance aujourd’hui les ¾ de la construction de logements sociaux. Or pour la seule année 2007-2008 sur les 160 000 logements sociaux nécessaires, seuls 100 000 ont effectivement vu le jour. Les listes d’attentes sont saturées et les perspectives pour l’année à venir ne sont guère optimistes.

L’épargne populaire et le logement social sont donc en réalité sacrifiés sur l’autel des folies spéculatives. Comme aux Etats-Unis, ce sont les classes moyennes et populaires françaises qui paieront l’addition de la crise financière.

M. Fillon reste en outre très vague quant à l’échéancier de ses propositions. Or, l’entrée en vigueur de la loi LME dès janvier 2009, prévoit déjà que près de 30% des sommes collectées via le livret A reviendront aux banques. Le Premier Ministre compte-t-il remettre en cause le seuil des 125% des montants nécessaires pour la construction de logements sociaux restant centralisés à la CDC ? Rien n’est dit sur le sujet.

Il semble, en effet, que le Premier Ministre navigue à vue. Il déclare d’ailleurs : « le budget 2009 de l’Etat est une réponse adaptée à un moment donné. Nous l’avions préparé cet été dans un contexte différent et nous l’avons corrigé en septembre pour prendre en compte les nouvelles prévisions de croissance. Le manque d’anticipation du gouvernement laisse quelque peu pantois, alors même que les premiers signes d’une grave crise financière étaient déjà visibles dès le printemps dernier au moment notamment du scandale de la Société Générale. Le gouvernement semble démuni face à cette crise, François Fillon annonçant, certes entre les lignes, de nouvelles faillites d’établissements bancaires.

Les députés communistes et républicains réclament la création d’un pôle financier public, intégrant notamment la Caisse des dépôts et consignations, la Poste dont le capital doit rester exclusivement public et la Caisse Nationale de Prévoyance, chargé de soutenir l’investissement productif et de servir l’intérêt général.


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