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Les ex-salariés d'Ecopla ne pourront pas reprendre leur entreprise

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La cour d'appel de Grenoble a rejeté jeudi le recours d'anciens salariés du seul fabricant français de barquettes en aluminium, Ecopla, regroupés au sein d'une Scop, qui contestaient le refus de leur offre de reprise de leur entreprise liquidée fin mars

"Le recours est irrecevable et l'association (Association des amis d'Ecopla) n'a aucun droit à faire valoir", a déclaré la présidente de la cour devant la dizaine d'ex-salariés présents. "Vous n'êtes plus des salariés. Le moment opportun pour faire appel était le moment de la liquidation", a poursuivi la présidente, s'adressant directement à eux. A l'audience, début octobre, le ministère public avait requis l'irrecevabilité de ce recours des anciens salariés.

Confronté à des problèmes de trésorerie, Ecopla, dernier fabricant français de barquettes en aluminium, a été liquidé fin mars après seulement trois semaines de redressement judiciaire. Ses 77 salariés ont été licenciés dans la foulée. Un tiers d'entre eux a monté un projet de société coopérative et participative (Scop) pour reprendre cette PME basée à Saint-Vincent-de-Mercuze (Isère), anciennement filiale du groupe Péchiney. Mais leur offre de reprise n'a pas été retenue par le tribunal de commerce de Grenoble, qui a préféré le 16 juin celle de l'Italien Cuki Cofresco, concurrent d'Ecopla. Celui-ci proposait 1,55 million d'euros pour les presses et les moules, permettant ainsi de rembourser une partie de la créance auprès du régime de garantie des salaires (AGS), quand les salariés ne proposaient que 100.000 euros.

Le projet de Scop prévoyait la reprise de 25 salariés dans l'immédiat, puis de 50 emplois d'ici à trois ans. Les salariés ont levé environ 2,5 millions d'euros pour le financer et reçu le soutien de nombreux élus locaux ou nationaux dont le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.

Les anciens salariés d’Ecopla, regroupés devant le palais de justice, ont promis qu’ils ne lâchaient pas leur combat. Un deuxième recours doit être jugé le 3 novembre prochain. Selon Le Dauphiné Libéré, ils iront dès demain vendredi faire pression auprès du ministre de l’Economie Michel Sapin, à Strasbourg.

Source L'Humanité


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