Les grèves poussent le gouvernement à la négociation

Nicolas Maury

La forte mobilisation des salariés contraint le gouvernement à engager une réelle négociation

Les grèves poussent le gouvernement à la négociation

Les premiers bilans montrent que les mots d’ordres de grève à la SNCF, EDF et RATP sont très massivement suivis. Malgré l’intense campagne gouvernementale de dénigrement et de stigmatisation des personnels devenus soudainement privilégiés, car disposant d’un régime de retraite qui prend en compte la pénibilité de leur travail, le mouvement est extrêmement large, massif et unitaire.

Le gouvernement a tenté de jouer l’épreuve de force pour casser la mobilisation, mais en vain. Grâce à l’atttitude responsable des syndicats et la très forte mobilisation des salariés, le gouvernement est contraint à trouver le chemin d’un véritable négociation. C’est une première victoire. Le gouvernement doit donc prendre toute sa place dans les négociations à venir entre syndicats et directions d’entreprise, afin de répondre aux attentes et aux revendications des salariés en lutte. Face à l’attitude constructive des syndicats, il serait totalement irresponsable que le gouvernement tente une nouvelle fois de mettre en scène une fausse concertation.

Parti communiste français

Commentaires (1)

1. G.GRIMAUD le 14/11/2007 18:08

Nos élites perdent toutes leurs honnêtetés intellectuelles.
Y compris pour la précampagne à Istres. Mais j'y reviendrai le moment venu.

Celle qui n'a absolument pas vu pas les dizaines de millions d'euros disparaître des caisses de son ami Gautier-Sauvagnac - était l'invitée de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1*, ce matin, à 8h20.

Lors de cette émission , Laurence Parisot , présidente du MEDEF ,celle qui fait des bises à notre président a dit:
"Quelle galère ce matin, comme c'est pénible, difficile, contrariant ! Comme c'est aussi gênant vis-à-vis du reste du monde. Je ne cesse de penser à ceux qui nous regardent aujourd'hui et qui se disent mais 'qu'est-ce que c'est que ce ringardisme'?"
Les grévistes de la SNCF et autres perdent au minimum 60 euros par jour, pour uniquement se défendre; qui est ringard?
Sarko demande maintenant de négocier, ce que les syndicats demandent depuis des mois. Qui est ringard?
Et cette femme arrogante parle « de ringardisme » pour un mouvement social aussi suivi .
Mais le meilleur est encore à venir :
"Il faut que nous soyons tous capables d'abandonner ce goût, à mon avis un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte".

Relisez tout doucement.

"Abandonner ce goût, à mon avis un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte".

Eh bien, si nos aîné(e)s n'avaient pas eu "ce goût (je rêve...) un peu masochiste, pour le conflit, pour la lutte", je ne sais pas si, aujourd'hui, la plupart des acquis sociaux (ah le vilain gros mot !) dont nous disposons TOUS (des trucs aussi ringards que les congès payés par exemple...) existeraient.
La plupart des avancées cruciales obtenues, en matière de droit du travail notamment, l'ont été, partout et toujours, grâce à des luttes et dans des conflits parfois sanglants (au sens premier du terme). De 1870 à mai 68, en passant par 1936 et 1945.

Les suffragettes doivent se retourner dans leurs tombes , en entendant une femme parler de « masochisme pour la lutte »; sachez Mme la présidente du MEDEF, que sans leur lutte vous n'auriez même pas le droit de vote (1945).

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