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Les juges ont demandé la levée de l'immunité de Marine Le Pen

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Les juges du pôle financier de Paris, chargés de l'enquête sur les assistants parlementaires du Front national, ont rédigé, les 29 mars et 30 mars, deux demandes de levée d'immunité, pour les eurodéputées Marine Le Pen et Marie-Christine Boutonnet, révèle vendredi 14 avril France Inter

Cette demande fait suite aux refus de Marine Le Pen et Christine Boutonnet de se rendre à leurs convocations en vue d'une mise en examen pour abus de confiance. Toutes les deux sont soupçonnées d'avoir fait salarier par le Parlement européen des assistants qui travaillaient en réalité pour le Front national. Marine Le Pen avait déjà refusé, le 22 février, d'honorer la convocation des policiers de l'OCLCIFF, l'office anti-corruption.

Marine Le Pen refuse toute convocation jusqu'aux législatives

L'examen de cette demande, qui au Parlement européen fait l'objet d'un vote en séance plénière, prend en général plusieurs mois, indique encore France Inter. Les juges d'instruction ne s'attendaient donc pas à ce qu'elle aboutisse avant l'élection présidentielle. Il n'est même pas sûr qu'une réponse positive leur permettrait d'entendre Marine Le Pen avant le mois de juin, car la présidente du FN entend refuser toute convocation jusqu'aux législatives et a fait passer la consigne aux eurodéputés du parti.

Le Parlement européen réclame au FN 1,1 million d'euros

Sur la base du rapport de l'OLAF, l'office européen anti-fraude, le Parlement européen réclame déjà au FN 1,1 million d'euros de salaires d'assistants qu'il estime indûment versés. Six eurodéputés Front National, dont Jean-Marie et Marine Le Pen, font l'objet de retenues sur leurs indemnités et leurs frais. Ils ont saisi de leur côté la justice européenne.

En France, les enquêteurs ont saisi chez Wallerand de Saint-Just, le trésorier du Front national, une lettre de juin 2014, révélée par Le Monde, où il proposait de faire "des économies importantes grâce au Parlement européen et si nous obtenons des reversements supplémentaires". Wallerand de Saint-Just s'était défendu le 30 mars sur franceinfo : "Il n'y a jamais eu de système mis au point, nous n'avons rien fait d'illégal, nous n'avons jamais voulu prendre le moindre centime au Parlement européen".

France TV Info


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