Perspective Com
Les lycéens n’ont pas été dupe: ils donnent un coup à Darcos et à ses réformes

Nicolas Maury

Loin de se laisser berner par l’invitation de Darcos à 600 lycéens pour débattre de la reforme de lycées, ces derniers ont montré leur mécontentement sur cette réforme comme sur les précédentes

« Mascarades », « langue de bois », « une réforme qui creuse les inégalité », « une réforme qui tente de nous faire une éducation au rabais », les lycéens présents ce week-end end ont trouvé les mots justes pour décrire la politique éducative que l’on nous met en place. Mais malgré toutes ces protestations, les revendication pour demander la fin des suppressions de postes, ... Darcos fait la sourde oreille !!!

Sa tentative de légitimation de sa réforme a échoué dans les concertations, à nous de continuer de la faire échouer dans la rue !!!

Soyons nombreux le 20 novembre - RDV Marseille : 14h, Castellane

C’est durant la journée de samedi 15 novembre qu’a eu lieu la réunion de concertation sur la réforme des lycées entre le ministre de l’Education et 600 représentants lycées fraîchement élus. Sur l’ensemble de la journée, des « Ateliers du nouveau lycée » avaient été organisés au sein de l’école polytechnique de Palaiseau (91) qui accueillait ces rencontres.

"C’est une mascarade ! Le ministre croit que c’est parce qu’on a 18 ans qu’on n’a pas compris que le seul but c’est de faire des économies » A la sortie du grand amphithéâtre de Polytechnique où ont eu lieu ces "ateliers du nouveau lycée", Claire fulmine. Derrière elle, Emmanuel ironise. "C’est vraiment du politique tout craché. Il nous dit qu’il ne supprime aucun poste enseignant au lycée, mais il ne parle pas de tous les départs en retraite non remplacés". Ces deux remarques reflètent un sentiment largement partagé : avoir été convié pour cautionner une réforme ficelée et guidée par le souci d’économies.

"On a été prévenus il y a une semaine, et en arrivant ici, on nous a demandés de ne pas poser de question", dénonce Maxime. "C’est comme si on nous avait attribué un rôle. Finalement, on n’a pas eu de réponses à nos espérances. On voudrait des explications sur le fond de cette réforme et non sur l’organisation". L’amphi applaudit à tout rompre.

A la tribune, l’animatrice du débat a du mal à égrener les réflexions issues des ateliers. La plupart reflètent des inquiétudes : un emploi du temps trop cloisonné, des parcours trop déterminés à l’avance, la diminution du temps d’enseignement. "Pourquoi perd-on cinq heures de tronc commun par rapport à la seconde d’aujourd’hui ?", questionne Simon. "C’est une baisse de notre formation qui conduit forcément à un bac moins exigeant. Nous serons donc moins qualifiés et les plus pauvres d’entre nous vont en pâtir." Nouvelle ovation.

"Alors, stop aux suppressions de postes. S’il y a moins de profs, et s’ils sont répartis sur plusieurs lycées, ils sont forcément moins disponibles."
Dans le brouhaha, la séance se termine. Mais dans le hall, une poignée de lycéens restent groupés et entonnent leur slogan préféré. "Au cul, au cul, aucune hésitation."


Commentaires (1)
1. Tourtaux Jacques le 18/11/2008 15:38
Quelque chose me dit que le mouvement lycéen ne va pas tarder à repartir...tous ensemble !
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