Les mairies catalanes refusent de fermer pour la fête nationale espagnole
Perspective communiste
Marque d'une séparation de plus en plus forte entre la Catalogne et la monarchie espagnole, un nombre important de mairie ont refusé de fermer leurs portes en ce jour de fête nationale espagnole - Article et traduction Nico Maury
Le 12 octobre est un jour férié connu sous le sobriquet de "Día de la Fiesta Nacional de España y Día de la Hispanidad" (fête nationale espagnole ou Jour de l'hispanité). Cette date se réfère à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb le 12 octobre 1492. Ce jour a été choisi par le régime franciste dans un décret de la présidence du gouvernement du 9 janvier 1958.
Ce jour est férié, un défilé militaire avec la présence du roi d’Espagne et de sa famille est traditionnellement effectué et les administrations publiques sont fermées... sauf en Catalogne.
Les mairies indépendantistes de Catalogne refusent de fermer
A l'initiative des maires indépendantistes, majoritairement issues des CUP (gauche marxiste), de la CiU (droite indépendantiste) et de l'ERC (gauche républicaine), de nombreuses mairies catalanes sont restées ouvertes en ce jour de fête nationale espagnole. Dans la plupart des cas, se sont les élus municipaux qui tiennent les permanences et vaquent aux affaires quotidiennes.
Ce jour est férié, un défilé militaire avec la présence du roi d’Espagne et de sa famille est traditionnellement effectué et les administrations publiques sont fermées... sauf en Catalogne.
Les mairies indépendantistes de Catalogne refusent de fermer
A l'initiative des maires indépendantistes, majoritairement issues des CUP (gauche marxiste), de la CiU (droite indépendantiste) et de l'ERC (gauche républicaine), de nombreuses mairies catalanes sont restées ouvertes en ce jour de fête nationale espagnole. Dans la plupart des cas, se sont les élus municipaux qui tiennent les permanences et vaquent aux affaires quotidiennes.
A Badalona
Ces actions ont soulevé la colère du leader du Parti populaire en Catalogne, Xavier García Albiol, qui appelle la justice madrilène à réagir pour éviter que règne la loi de la jungle dans le pays. Une ordonnance de justice a ordonné la fermeture de la maire de Badalona et actuellement les élus catalans se mobilisent pour faire casser cet arrêté jugé "illégal".
Alors qu'un nouveau chapitre du divorce Catalogne/Espagne s'écrit, à Barcelone 200 néonazis sont venus célébrer la fête nationale sur la place Sant Jordi de Montjuïc. Cette manifestation a rassemblés des extrémistes de la Phalange, du Mouvement Catholique Espagnol et d'un tas d'autres organisations réactionnaires nostalgiques du fasciste Franco. Ils ont défilé sous des slogans très clairs : "La Catalogne c'est l'Espagne", "Séparatistes terroristes", "l'Espagne est chrétienne pas musulmane". Une belle image pour les "unionistes" et qui en dit long sur les motivations de ces groupes.
Sur une autre zone de Barcelone, un autre rassemblement unioniste (du Comité Oficial de la Fiesta Nacional de España de Barcelona), rassemblant une centaine de manifestants, rappelait que les catalans ne sont que des "hispaniques". Le divorce est bien là, les unionistes de plus en plus isolés.
