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Les manifestations anti-gouvernementales se poursuivent au Pérou

Perspective communiste

Les manifestations populaires de masse s'intensifient au Pérou contre le gouvernement de Dina Bolluarte, contre la répression étatique dans la capitale Lima et dans d'autres villes.

Article et traduction Nico Maury


Une nouvelle mobilisation de masse a eu lieu hier dans la capitale, aux cris des slogans "Bolluarte meurtrière" ou "maintenant la guerre civile !". La mobilisation a eu lieu à la veille d'une nouvelle mobilisation de masse, à laquelle les syndicats - dont la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP) - et les partis de gauche ont appelé.

Depuis le 7 décembre, date à laquelle Bolluarte a remplacé l'ancien président Pedro Castillo, des manifestants réclament la fin de la violence d'État, la démission du gouvernement, la dissolution du Parlement et, la convocation d'élections constituantes.

55 manifestants sont déjà morts dans les violences policières, les blessés sont estimés à plus de 1200.

La crise institutionnelle montre l’énorme fossé qu'il existe entre la capitale (acquise au néolibéralisme) et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d’origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur ce qui pillent le pays. Des milliers de protestataires venus des régions pauvres andines sont arrivés la semaine dernière pour manifester.

Lundi, 83 tronçons de route étaient encore bloqués par des manifestants dans huit des 25 régions du Pérou. Dans la région d’Ica (environ 350 km au sud de Lima), des manifestants ont attaqué des domaines agricoles appartenant à de grandes multinationales. Les aéroports d’Arequipa et de Juliaca, dans le sud du pays, restaient fermés lundi, a indiqué leur opérateur, Aeropuertos Andinos del Peru. Le du Machu Picchu est fermé.


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