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Les sandinistes (FSLN) tiennent bons face aux violences putschistes au Nicaragua

Perspective communiste

Des milliers de sympathisants sandinistes se sont répandus dans les rues des 153 municipalités du pays ce jeudi pour célébrer le 39° anniversaire de la Révolution Populaire Sandiniste - traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Des villes comme Rosita, Jalapa, Bilwi, Masaya, Managua, Prinzapolka, San Carlos, Jinotepe, León, Juigalpa, Ocotal, Matagalpa, Bonanza, Chinandega, Masaya, entre autres, ont été remplies de Sandinistes qui célébraient la Révolution Populaire Sandiniste.

Les points principaux du discours de Daniel Ortega :

Il maintient qu'un coup d'Etat est organisé contre lui par des groupes à l'intérieur du pays financés par d'autres pays.

Les protestations contre lui et son Gouvernement ne sont pas pacifiques mais armées.

Pour la première fois, il évoque la réunion qu'il a eue avec les évêques le 7 juin dernier quand ils ont présenté ce que les religieux ont défini comme une feuille de route pour démocratiser le Nicaragua. Pour Ortega, cette proposition faisait partie de la tentative de coup d'Etat :

« Bon, c'est ce qu'ils veulent réellement, je pensais qu'ils étaient des médiateurs mais non, ils étaient engagés avec les putschistes, ils faisaient partie du plan des putschistes, » a déclaré Ortega.

« Cela me peine beaucoup de dire cela parce que j'estime beaucoup les évêques, je les estime et je les respecte, je suis catholique... mais malheureusement, la ligne de l'affrontement s'impose toujours et pas la médiation. Ils n'ont pas compris qu'une médiation, c'est pour que les 2 parties s'assoient. »

« Ils veulent monter un coup d'Etat au Nicaragua... Quand ils m'ont proposé cela (les évêques), bon, je me suis armé de la patience de Job et je leur ai dit : « si vous voulez proposer cela dans le dialogue, proposez-le mais il faut obtenir un consensus. »

Il a dit que cette proposition l'a étonné et que le fait que « messieurs les évêques aient cette attitude de putschistes » lui a fait de la peine et il a ajouté qu'à ce moment-là, pour lui, l'Eglise Catholique s'est discréditée en tant que médiatrice et témoin du dialogue national « parce que son message clair a été le coup d'Etat. »

Ensuite, Ortega a énuméré les policiers morts pendant la crise et il a ajouté qu'il espère que tous les évêques ne font pas partie de ce qu'il a qualifié de coup d'Etat.

Après chaque nom d'un policier mentionné par Ortega, les assistants ont répondu : « Les putschistes » pour désigner ceux qui ont causé sa mort.

Dans son discours, Ortega a accusé les manifestants d'opposition de commettre « des actes diaboliques » et il a demandé aux évêques « d'exorciser » les personnes qui manifestent contre le Gouvernement.

« Ils se trompent, un des évêques en est venu à nous dire que le Front Sandiniste était fini, qu'il n'y avait personne, qu'il vaudrait mieux que nous partions. C'est ce qu'il nous a dit. Non, nous n'allons pas offenser les évêques, nous n'allons pas nous battre avec les évêques mais le Christ est mort pour la vérité et en tant que chrétiens, nous sommes obligés de dire la vérité et de demander aux évêques de rectifier, s'il vous plaît, et de ne pas encourager ces sectes sataniques et putschistes, » a déclaré Ortega.

Ensuite, il a rappelé que les évêques lui ont demandé de consigner dans ses quartiers la Police Nationale mais ensuite, il a ajouté qu'il devait prendre des mesures face à l'insécurité.

« L'Ambassade des Etats-Unis nous a dit que la Police devait agir parce que les « petits anges » qui étaient à l'Upoli avaient tué un citoyen des Etats-Unis, » a déclaré Ortega.

« Ils appellent (les évêques) à nous exorciser pour demain vendredi... qu'ils exorcisent les démons qui sont là, tout près. Qu'ils voient que le chemin n'est pas la guerre mais que c'est la paix, le dialogue, qu'ils voient que je leur dis qu'il faut rétablir définitivement la paix, la stabilité, pour que le pays puisse continuer à croître, continuer à se développer. »

Selon Ortega, ils continueront à défendre leurs droits et leurs décisions sans baisser la garde : « Nos décisions ne se prennent pas à Washington mais à Managua, » a-t-il conclu.

Le chancelier du Venezuela, Jorge Arreaza, a envoyé un message du Gouvernement de Nicolás Maduro. Comme Cuba, Arreaza critique les « tentatives de coup d'Etat » et soutient que comme le Venezuela, le Nicaragua l'évitera.

Il a aussi exprimé son désaccord envers la session du Conseil Permanent de l'OEA qui hier, a approuvé une résolution sur la crise au Nicaragua qui prévoit, entre autres choses, de fixer un calendrier pour les élections et de démanteler les groupes violents.

Le chancelier de Cuba, Bruno Rodríguez, a lu un message de l'ex-président de Cuba, Raúl Castro, qui affirme qu'il a construit avec Ortega « des liens d'amitié indestructibles » et manifeste sa solidarité « face aux tentatives de déstabilisation de cette nation sœur et de son Gouvernement légitimement constitué. »

Pour sa part, Rosario Murillo a soutenu que le Nicaragua a vécu 92 jours de « terrorisme putschiste » et a demandé une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont morts pendant la crise au Nicaragua.



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