"Seule une maîtrise publique à 100% et la garantie d'un statut de haut niveau des travailleurs du secteur sont en mesure d'assurer une exploitation optimale du parc nucléaire français", assurent dans un communiqué les sénateurs, alors que le débat sur cette énergie est relancé en France après les incidents en chaîne au Japon à la centrale de Fukushima.

Les sénateurs "dénoncent les dangers que font peser sur la sûreté des installations la privatisation du secteur et la multiplication de la sous-traitance dans le nucléaire en France et dans le monde".

"La gestion de l'accident majeur sur la centrale de Fukushima conforte malheureusement ce constat puisqu'il semblerait que la compagnie privée TEPCO n'ait pas pris en compte les mises en garde relatives à ce site et maintienne l'opacité dans la gestion de la crise actuelle", assurent-ils.

Ils appellent le gouvernement à tirer "les enseignements de cet accident majeur" et à instaurer "un véritable contrôle démocratique de la filière nucléaire".

Et ils demandent au président Sarkozy "le retrait de la loi de nouvelle organisation du marché électrique, qui prévoit à l'horizon de 2025 la privatisation d'une partie de la production nucléaire".