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Les sénateurs de droite maintiennent les cadeaux fiscaux des plus riches

Nicolas Maury

Alors que les bonus des patrons font scandale, la majorité sénatoriale a rejeté jeudi une proposition de loi du groupe communiste (CRC-SPG) visant à abroger le bouclier fiscal

"Le gouvernement voudrait nous faire croire qu'une intervention législative n'est pas nécessaire, alors même que ceux qui promettaient hier d'être exemplaires, se comportent aujourd'hui comme si notre pays ne traversait pas une crise économique et sociale des plus importante", a déclaré Annie David (CRC, Isère) défendant le texte.

"Le bouclier fiscal est un facteur supplémentaire de crise car il correspond au détournement de l'argent public au profit exclusif d'une infime poignée de privilégiés", a également expliqué Thierry Foucaud (CRC, Seine-maritime).

Face aux récents scandales, l'Elysée a finalement tranché jeudi en faveur d'un décret interdisant les bonus pour les entreprises recevant des aides publiques.

"Le décret annoncé arrange le gouvernement, le président et la majorité parlementaire qui veulent clore ce débat", s'est indignée Nicole Bricq (PS, Paris). La sénatrice a défendu une dizaine d'amendements, tous rejetés, dont une taxation de solidarité pour les plus riches.

André Santini (droite) qui représentait le gouvernement a défendu bec et ongles le bouclier fiscal, qu'il a qualifié de "mesure juste" et assuré que le gouvernement "a pris des mesures depuis deux ans pour moraliser la rémunération des dirigeants".

Le texte de loi communiste outre l'abrogation du bouclier fiscal proposait notamment de taxer de 100 % les stock-options et de plafonner les indemnités de départ excédant 250 000 euros. L'opposition PCF et PS a voté pour ainsi que le RDSE (radicaux), la droite centriste et UMP a voté contre.


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