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Les vœux élyséens sans la CGT

Nicolas Maury

Bernard Thibault décline l’invitation de Nicolas Sarkozy à la cérémonie des vœux aux forces vives

«La CGT refuse d’apporter son concours à ce simulacre, elle décide par conséquent de décliner l’invitation de la présidence pour les vœux de 2011. » Le geste, tout symbolique qu’il soit, ne passera sans doute pas inaperçu. Totalement inhabituel, il est très révélateur du climat social de ce début d’année. La CGT justifie son refus par « l’intransigeance du côté du président de la République et le dédain à l’égard des positions syndicales » lors du grand mouvement social sur les retraites. Dans ces conditions, Bernard Thibault et les responsables de la CGT ne veulent pas entendre les discours convenus de Nicolas Sarkozy sur « le dialogue social » ou « la nécessité de syndicats forts ». « Ce serait inacceptable, intolérable après le passage en force du gouvernement sur la réforme des retraites », affirme Éric Aubin, secrétaire confédéral de la CGT.

La confédération ne s’en tient pas là et, dans la même déclaration, tacle sévèrement « plusieurs responsables politiques » qui, « largement relayés par les médias, lancent une attaque en règle sur le temps de travail et les salaires, en mettant les 35 heures dans leur ligne de mire ». La CGT « dénonce avec la plus grande fermeté cette offensive visant une fois encore à culpabiliser les salariés en arguant des coûts excessifs du travail dans notre pays ». Et elle appelle les salariés à résister à toute remise en cause des 35 heures.


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