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Libéralisme

Nicolas Maury

Milton Friedman, le père du néolibéralisme (celui que l'on subit au quotidien), est mort.

Libéralisme
Milton Friedman, grand défenseur du libéralisme et Prix Nobel d'économie en 1976, est mort à l'âge de 94 ans.

Il était surtout connu pour avoir fondé, en 1948, l'école de Chicago, une équipe de purs et durs du libéralisme, qui inspira notamment la doctrine économique de plusieurs dictateurs d'Amérique latine. L'un des épisodes les plus controversés de sa vie reste d'ailleurs son voyage au Chili, en 1975, où il avait rencontré le dictateur Augusto Pinochet.

Il obtient la reconnaissance du grand public dans les années 1962-1964, lorsqu'il devient le grand inspirateur de la politique économique de Ronald Reagan, et, de Margaret Thatcher.

CHANTRE DE LA PRIVATISATION ET DE LA FLEXIBILITÉ

Sa pensée s'articulait autour de quelques grands principes, au premier rang desquels l'idée selon laquelle l'inflation s'explique toujours par une augmentation de la quantité de monnaie en circulation. Dans cette optique, il professait un rôle limité de l'Etat en matière monétaire et jugeait inefficaces, voire nuisibles à long terme, les politiques de relance. Parmi ses idées controversées, il plaidait aussi pour une diminution des dépenses sociales de l'Etat-providence, une privatisation des entreprises publiques et une flexibilité de l'emploi et des salaires – voire la liberté de choix dans le domaine de l'éducation et la libéralisation de la drogue.

Pour les salariés, il est celui qui a remis au goût du jour, les politiques ultralibérales du XIXème siècle, politique considérée, par nos politiques de gauches et de droites, comme "modernes": concurrence ouverte et sans limite; pas de salaire minimum; pas de services publics; tout doit être géré par le marché (donc le privé); pas d'intervention de l'Etat; liberté totale en matière économique (aucun droit social n'est reconnu)...


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