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Loi Fioraso pour les Universités : Pour les sciences humaines et sociales ? Du mépris ! (UEC)

Perspective communiste

Antoine Guerreiro
Membre du Collectif national de l'UEC

Dans le dernier numéro du Monde, on apprend que la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Geneviève Fioraso devrait profiter du « Salon Innovation SHS » des 16 et 17 mai pour présenter un « plan global de soutien et de repositionnement » des Sciences Humaines et sociales (SHS). « On ne s'est pas assez occupé des sciences humaines et sociales » selon la ministre.

C’est pour le moins étrange d’entendre de tels propos de la part de Madame Fioraso, qui se prépare à mener à l’Assemblée le débat sur la loi d’orientation pour l’ESR… loi qui poursuit la soumission des facs aux intérêts privés, et ne prévoit aucun moyen supplémentaire pour les universités, déjà au bord du gouffre après l’autonomie imposée par Pécresse et Sarkozy.
Ainsi, la ministre grenobloise a le culot de nous parler de soutien aux sciences humaines, alors même que l’UFR « Arts et Sciences Humaines » de l’université Grenoble II supprime ses licences de Musicologie et d’Histoire de l’art, les transformant en options pour 2013-2014 ! Et dans le cadre de l’austérité appliquée à l’université, de nombreuses autres facs sont concernées. Partout, ce sont des filières qui ferment, des conditions d’enseignement qui se dégradent… tout ça pour des diplômes sans plus aucune valeur à la sortie !

On le voit tous les jours, et les beaux discours des cabinets ministériels ne changeront pas cette réalité : la question centrale pour nos universités est celle des moyens. Si le ministère s’agite tant que ça, et se limite à l’annonce de mesurettes (un observatoire, un fonds et un vivier national pour les disciplines rares…), c’est peut-être parce qu’il est incapable de répondre aux attentes profondes de la communauté universitaire : il faut des moyens pour assurer des formations de qualité !
Les étudiants communistes soutiennent la mobilisation du 22 mai à l’appel des enseignants du supérieur. Réveillons le gouvernement, portons avec force nos exigences : pour les sciences humaines comme pour le reste, il faut des moyens pour étudier !


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