Loi antiterroriste: Un "message très ambigu" et "les impasses problématiques" du texte
Perspective communiste
Loi antiterroriste: Hubert Wulfranc et Stéphane Peu ont dénoncé hier, en conférence de presse, le "message très ambigu" et "les impasses problématiques" du texte
Le projet de loi antiterroriste, porteur de mesures "tordant le droit commun" et "réduisant le pouvoir du juge judiciaire", délivre un "message très ambigu" aux Français, ont déploré lundi les députés communistes, pointant "quatre impasses problématiques".
"En l'état", les élus PCF voteront contre ce texte au vu des "principes" bafoués, comme sur les assignations à résidence ou perquisitions, et car "ce n'est pas la loi efficace" et "qui serait nécessaire", ont déclaré devant la presse Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis, et Hubert Wulfranc, élu de Seine-Maritime et ex-maire de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Le premier a jugé que le projet de loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme" adressait "un message à l'opinion publique très ambigu", et "contradictoire" avec des déclarations d'Emmanuel Macron, candidat puis président.
Devant le Congrès à Versailles, le chef de l'Etat avait ainsi promis que les "mesures renforcées" pour la lutte antiterroriste seraient placées "sous la surveillance du juge judiciaire", afin de répondre à l'inquiétude de nombreux défenseurs des libertés face aux pouvoirs accrus de la justice administrative.
Le texte fait également "quatre impasses problématiques", a souligné M. Peu: "rien sur la prévention de la radicalisation, rien sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment avec l'exemple de Lafarge et d'autres, rien sur les moyens de la police, du renseignement, de la justice, et rien sur la solidarité avec les milliers de victimes".
Cet ex-adjoint au maire de Saint-Denis, se disant toujours en contact avec des victimes des attentats du 13 novembre ou l'association "Fraternité et vérité", a ainsi affirmé que "près de deux ans après, il n'y a toujours pas d'indemnisation ou de reconnaissance de statut" pour certaines victimes.
Pour M. Wulfranc, qui était maire de Saint-Etienne-du-Rouvray lorsqu'a été assassiné le père Jacques Hamel en juill et 2016, le texte "manque profondément d'épaisseur sur des champs prioritaires, comme la prévention spécialisée ou le suivi pédopsychiatrique ou psychiatrique des adolescents".
Il n'a pas exclu une demande de commission d'enquête parlementaire sur la radicalisation.
"En l'état", les élus PCF voteront contre ce texte au vu des "principes" bafoués, comme sur les assignations à résidence ou perquisitions, et car "ce n'est pas la loi efficace" et "qui serait nécessaire", ont déclaré devant la presse Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis, et Hubert Wulfranc, élu de Seine-Maritime et ex-maire de Saint-Etienne-du-Rouvray.
Le premier a jugé que le projet de loi "renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme" adressait "un message à l'opinion publique très ambigu", et "contradictoire" avec des déclarations d'Emmanuel Macron, candidat puis président.
Devant le Congrès à Versailles, le chef de l'Etat avait ainsi promis que les "mesures renforcées" pour la lutte antiterroriste seraient placées "sous la surveillance du juge judiciaire", afin de répondre à l'inquiétude de nombreux défenseurs des libertés face aux pouvoirs accrus de la justice administrative.
Le texte fait également "quatre impasses problématiques", a souligné M. Peu: "rien sur la prévention de la radicalisation, rien sur la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment avec l'exemple de Lafarge et d'autres, rien sur les moyens de la police, du renseignement, de la justice, et rien sur la solidarité avec les milliers de victimes".
Cet ex-adjoint au maire de Saint-Denis, se disant toujours en contact avec des victimes des attentats du 13 novembre ou l'association "Fraternité et vérité", a ainsi affirmé que "près de deux ans après, il n'y a toujours pas d'indemnisation ou de reconnaissance de statut" pour certaines victimes.
Pour M. Wulfranc, qui était maire de Saint-Etienne-du-Rouvray lorsqu'a été assassiné le père Jacques Hamel en juill et 2016, le texte "manque profondément d'épaisseur sur des champs prioritaires, comme la prévention spécialisée ou le suivi pédopsychiatrique ou psychiatrique des adolescents".
Il n'a pas exclu une demande de commission d'enquête parlementaire sur la radicalisation.
