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Loi de finance 2008

Nicolas Maury

financement de la sécurité sociale : une faillite organisée de l’état au bénéfice des grands intérêts de la finance

Loi de finance 2008
Le déficit du régime général est historique, 12 milliards d’euros pour 2007. Le projet de loi de finance de la sécurité sociale (PLFSS) doit être présenté ce mardi aux députés et vise à ramener le déficit à 9 milliards d’euros en 2008.

Que propose le gouvernement ?

- instauration de la franchise médicale,
- allongement de la durée de cotisation pour les retraites,
- coupes franches dans les dépenses de santé,
- hôpitaux financés à l’activité,
- pénalisation fiscale des pré-retraites
- TVA « sociale »

Les finances vont mal. La croissance n’est pas au rendez-vous et risque même de souffrir d’un contexte international de plus en plus tendu. L’état risque la faillite et tous les français, dans le même effort de responsabilité, doivent en prendre la mesure. Travailler plus longtemps, même pour les taches pénibles, se soigner moins et payer une partie des soins en plus des cotisations salariales, payer une taxe injuste sur les produits de consommation courante qui pénaliseront plus encore un pouvoir d’achat qui se réduit de plus en plus.

Et les grandes entreprises, les employeurs ?

Ils feront un effort, un petit, et peut-être... Après le rapport de M. Seguin, un amendement au PLFSS pourrait instaurer une contribution patronale de 2,5% sur les stocks options, qui au mieux permettrait de rapporter 3 milliards d’euros.
C’est bien peu au regard des cadeaux fiscaux de cette année qui s’élèvent à 15 milliards d’euros. C’est encore moins au regards des cadeaux faits sur 20 ans qui s’élèvent à 450 milliards d’euros.

Et qu’ont apporté à l’emploi et aux salaires ces cadeaux ? Rien. L’emploi stagne, le pouvoir d’achat régresse, les salaires sont gelés, les inégalités s’accroissent, et pas de retour de la croissance. Par contre les bénéfices en bourse eux progressent toujours.

Nous proposons donc de renverser cette logique, en :

- taxant les revenus boursiers au même taux que les salaires (environ 13 milliards d’euro),
- annulant 12 des 15 milliards d’euro du paquet fiscal destinés aux plus riches,
- Prélevant 0,5 % sur les actifs financiers ‘environ 17 milliards d’euro),
- Multipliant par 2 l’Impôt sur la Fortune (4 milliards d’euro)

C’est en responsabilisant les entreprises sur leur impact social que nous inverserons la tendance, à moins qu’il y ait une volonté de vider les caisses de l’état pour accélérer la libéralisation de secteurs nationaux, vitaux pour la société.

Nous rappellerons simplement que le Président de la République l’a esquissé en demandant un recourt plus massif aux grands groupes privés d’assurances maladies et retraites.


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