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Louis Aliot (FN) contre les catalans

Perspective communiste

Le leader local de l'extrême droite, Louis Aliot, député européen FN et conseiller municipal de Perpignan (parachuté en 2002) s'offusque, dans un courrier à la Préfète des PO, que les catalans des Pyrénées orientales puissent exprimer leurs soutiens à la Catalogne et au référendum du 9 novembre

Le leader local de l'extrême droite, Louis Aliot, s'emporte contre les catalans des Pyrénées-orientales, qui ont soutenu le référendum du 9 novembre sur l'avenir du statut de la Catalogne "espagnole".

Dans une lettre du 10 novembre 2014, Louis Aliot, député européen FN et conseiller municipal de Perpignan (parachuté en 2002), écrit à Mme la Préfète des PO, Josiane Chevalier, son hostilité contre "certains groupes catalans et certains élus Français, qui outrepassant les responsabilités liées à leurs mandats, s’immiscent dans les affaires internes d'un Etat ami de la France".

En plus de se placer du côté des descendants de Franco, cet élu FN, nie aux catalans le droit de choisir son avenir. Voilà qui en dit long sur ce qui attend les français en cas de victoire de l'extrême droite. Oui "l’état espagnol est souverain en ses frontières" mais les catalans, selon Aliot, n'ont pas le droit d'être souverain en leur pays. Pour Aliot, défendre la Catalogne et le droit du peuple catalan est une forme "d’extrémisme" que le FN condamne.

Louis Aliot (FN) contre les catalans
Le but d'Aliot est d'opposer la France à la Catalogne, d'opposer les catalans aux français (comme le FN oppose les travailleurs aux chômeurs, les français aux immigrés, les travailleurs aux fonctionnaires privilégiés ...).

Une position radicalement opposée du côté des communistes des PO

Si le FN est combattu par les partis catalanistes CiU et ERC (via leurs branches nord-catalanes), les communistes entretiennent historiquement des liens avec le catalanisme. Ces liens historiquement fort se voient par la participation de grands penseurs et artistes catalans aux initiatives du PCF. On pense à Jordi Barre, auteur-compositeur-interprète français, qui lutta contre le franquisme, contre l'interdiction de l'expression catalane du côté espagnol et qui s'engagea au Travailleur Catalan (journal communiste du PCF 66).

Ces liens se voient aussi a travers l'engagement de nombreux "nord-catalans" français, francophones, catalanophones, qui partagent tous l'envie de se battre contre les injustices et pour construire une société nouvelle débarrassée de l'exploitation capitaliste.

Nicolas Garcia, Secrétaire fédéral du PCF 66, dans son blog déclare que "si je pouvais, j’irais voter demain, pour donner mon opinion sur les questions qui sont posées par la consultation (la consulta) devenu citoyenne à défaut d’être institutionnelle".

Pour le Secrétaire fédéral du PCF, le soutien à l'expression populaire sur l'avenir pour la Catalogne est important , il dénonce "les pressions de Mariano Rajoy, premier ministre de la droite conservatrice espagnole, ses menaces, sont inadmissibles et pour tout dire dangereuses."

Les catalans déjà dans le viseur d'Aliot et du FN

En 2012, leader local d'extrême droite, avait pris position contre le catalan. Il avait dénoncé les "intégristes régionaux et les catalanistes intégristes". Il avait opposé les revendications légitimes des catalans (notamment linguistique) à l’existence de l'Etat-nation (ce qui n'est pas incompatible) "L’identité du Roussillon c’est d’abord un enracinement qui ne doit pas servir à briser l’Etat-National mais à le renforcer".

Son ennemi, en plus des travailleurs, des jeunes, des chômeurs, le catalan, accusé de vouloir "une centralisation imposée par les tenants du “barcelonisme” à outrance, sans parler des rêveurs d’une indépendance dangereuse".


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