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Lycées : la mobilisation continue !

Nicolas Maury

Pour obtenir plus de moyens pour notre éducation, en finir avec les suppressions de postes, faire barrage à la casse du bac pro, à la suppression de la carte scolaire et au rapport Pochard

Lycées : la mobilisation continue !
Depuis plusieurs semaines, des dizaines de milliers de lycéens de toute la France se mobilisent pour imposer d’autres choix en matière d’éducation que ceux du gouvernement, guidés par les seules logiques financières. Ce que nous contestons, c’est la volonté de la droite au pouvoir de réserver l’accès à des savoirs de qualité qui permettent la compréhension du monde à une infime minorité, quand les jeunes des classes populaires seraient cantonnés à l’apprentissage de compétences visant à appliquer sans les contester les consignes d’un employeurs. Voilà la cohérence qu’il y a entre les 11200 suppressions de postes prévues à la rentrée dans l’Éducation nationale, l’intégration du fonctionnement des entreprises privées à celui des établissements scolaires vers lesquels vont les rapports Pochard (voir verso) et Attali, la suppression des BEP et de la carte scolaire, etc.

Les mensonges du gouvernement et du patronat

« Ce n’est pas un ou deux postes en moins ici ou là qui vont radicalement aggraver les choses... » En tant que lycéens, nous constatons dans nos établissements que concrètement, réellement, nos options, nos classes, nos filières sont fermées. Xavier Darcos a un culot monstre de nier depuis ses bureaux du ministère les dégâts que font ces fermetures sur la qualité des enseignements, en particulier dans les quartiers les plus populaires.

« Les caisses sont vides... L’Éducation nationale coûte trop cher à l’État. » Déjà, ça fait toujours plaisir de voir considérer l’éducation de toute une génération par le seul angle comptable. Mais quand bien même on accepterait cet angle, ces deux phrases sont d’une mauvaise foi hallucinante ! Quelques chiffres suffisent à le démontrer : cadeaux fiscaux aux plus riches de la population à l’été 2007 : 15 Milliards d’euros ; coût de l’envoi de troupes en Afghanistan que Sarkozy veut intensifier : environ 300 Millions d’euros ; coût des exonérations des cotisations sociales qui permettent au patronat de ne pas financer la Sécu et les retraites : 26Milliards d’euros ; salaire d’un professeur : de 1310 à 3615 euros (grand maximum). La France est donc un pays riche dont l’argent est confisqué et rendu inutile par le capitalisme financier et les politiques néolibérales menées par la droite.


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