Magouilles du PS : « Rose Mafia 2 », acte II
Perspective communiste
À l'occasion de la sortie de « Rose Mafia 2 L'enquête », la suite du sulfureux livre à succès (40 000 exemplaires vendus depuis sa sortie en février) de Gérard Dalongeville, ex-maire PS d'Hénin, entretien avec son auteur, Martin Leprince, correspondant à Paris de « Nord éclair »
PROPOS RECUEILLIS PAR GAËLLE CARON > gaelle.caron@nordeclair.fr
Comment est née votre collaboration avec Gérard Dalongeville ?
>> Il est le témoin central du livre, mais pas son co-auteur.
L'éditeur m'a contacté après la sortie de Rose Mafia car on se connaissait. J'avais déjà travaillé pour lui. Il m'a expliqué qu'il souhaitait réagir à la plainte pour diffamation de la fédération socialiste du Pas-de-Calais. Deux thèses s'affrontaient : celle de Gérard Dalongeville qui consiste à dire que les irrégularités au sein du PS 62 sont généralisées, et celle de ses adversaires qui les circonscrivent à Hénin-Beaumont. Il fallait vérifier ce qu'il en était, apporter des preuves, des documents ou des témoignages. Ce n'est pas juste la parole de Gérard Dalongeville.
Mais ne craignez-vous pas d'apparaître comme l'avocat de Gérard Dalongeville ?
>> Ce livre n'est ni un exercice de réhabilitation ni une charge contre lui, mais je n'élude pas pour autant les accusations dont il est la cible. Il a reconnu être un maillon du système, et la justice en déterminera le degré, mais il a toujours nié en être le chef d'orchestre. Ce qui m'a rapidement sauté aux yeux durant cette enquête, c'est que les irrégularités dépassent la seule commune d'Hénin-Beaumont et le seul mandat de Gérard Dalongeville.
Comment s'est déroulée votre enquête ?
>> J'ai disposé d'une période très courte : quatre semaines. Je suis venu plusieurs fois dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont. Énormément de gens ne veulent pas parler. J'ai eu beaucoup de « off » de la part d'élus, de chefs d'entreprise ou de fonctionnaires. J'ai épluché beaucoup de résultats d'appels d'offres et de rapports de la chambre régionale des comptes (CRC).
Pour sa défense, le PS 62 rétorque que ce ne sont pas des preuves et qu'il n'y a eu aucune décision judiciaire...
>> Le Nord - Pas-de-Calais est en tête des régions qui comptent le plus d'irrégularités pénales dans l'attribution des marchés publics et ce devant la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ! Si ça, ce n'est rien, alors je ne sais pas ce qu'il leur faut ! Les rapports de la CRC ne sont pas juste des rapports pour dire qu'il faut améliorer telle ou telle organisation. Ce sont des constats de magistrats. Et puis que dire des associations satellites autour du PS baptisées Les Amis de la Rose ? Pourquoi Alain Richard, le président de la commission d'enquête interne du parti, a demandé à Catherine Génisson de les dissoudre ?
Quelle était leur activité ? Souvent créées peu avant des élections, elles servaient en fait à financer des campagnes électorales de façon tout à fait illégale, via des encarts publicitaires d'entreprises qui n'avaient pourtant pas besoin de se faire connaître du grand public, mais plutôt d'obtenir des marchés publics. C'est mieux que des enveloppes d'argent liquide...
Comment est née votre collaboration avec Gérard Dalongeville ?
>> Il est le témoin central du livre, mais pas son co-auteur.
L'éditeur m'a contacté après la sortie de Rose Mafia car on se connaissait. J'avais déjà travaillé pour lui. Il m'a expliqué qu'il souhaitait réagir à la plainte pour diffamation de la fédération socialiste du Pas-de-Calais. Deux thèses s'affrontaient : celle de Gérard Dalongeville qui consiste à dire que les irrégularités au sein du PS 62 sont généralisées, et celle de ses adversaires qui les circonscrivent à Hénin-Beaumont. Il fallait vérifier ce qu'il en était, apporter des preuves, des documents ou des témoignages. Ce n'est pas juste la parole de Gérard Dalongeville.
Mais ne craignez-vous pas d'apparaître comme l'avocat de Gérard Dalongeville ?
>> Ce livre n'est ni un exercice de réhabilitation ni une charge contre lui, mais je n'élude pas pour autant les accusations dont il est la cible. Il a reconnu être un maillon du système, et la justice en déterminera le degré, mais il a toujours nié en être le chef d'orchestre. Ce qui m'a rapidement sauté aux yeux durant cette enquête, c'est que les irrégularités dépassent la seule commune d'Hénin-Beaumont et le seul mandat de Gérard Dalongeville.
Comment s'est déroulée votre enquête ?
>> J'ai disposé d'une période très courte : quatre semaines. Je suis venu plusieurs fois dans le Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont. Énormément de gens ne veulent pas parler. J'ai eu beaucoup de « off » de la part d'élus, de chefs d'entreprise ou de fonctionnaires. J'ai épluché beaucoup de résultats d'appels d'offres et de rapports de la chambre régionale des comptes (CRC).
Pour sa défense, le PS 62 rétorque que ce ne sont pas des preuves et qu'il n'y a eu aucune décision judiciaire...
>> Le Nord - Pas-de-Calais est en tête des régions qui comptent le plus d'irrégularités pénales dans l'attribution des marchés publics et ce devant la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ! Si ça, ce n'est rien, alors je ne sais pas ce qu'il leur faut ! Les rapports de la CRC ne sont pas juste des rapports pour dire qu'il faut améliorer telle ou telle organisation. Ce sont des constats de magistrats. Et puis que dire des associations satellites autour du PS baptisées Les Amis de la Rose ? Pourquoi Alain Richard, le président de la commission d'enquête interne du parti, a demandé à Catherine Génisson de les dissoudre ?
Quelle était leur activité ? Souvent créées peu avant des élections, elles servaient en fait à financer des campagnes électorales de façon tout à fait illégale, via des encarts publicitaires d'entreprises qui n'avaient pourtant pas besoin de se faire connaître du grand public, mais plutôt d'obtenir des marchés publics. C'est mieux que des enveloppes d'argent liquide...