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Mantes-la-Ville : la mairie FN retire à la LDH son local municipal

Perspective communiste

La mairie Front National de Mantes-la-Ville (Yvelines) retirera fin mars à la Ligue des droits de l'homme (LDH) le local municipal qu'elle occupe gratuitement ainsi que ses permanences dans un centre social, a-t-on appris lundi de sources concordantes

Cyril Nauth, élu l'an dernier premier maire FN d'Ile-de-France, a décidé de ne "pas renouveler" la convention par laquelle la ville met un bureau à disposition de l'association depuis vingt ans, a-t-il indiqué à l'AFP, confirmant une information du Parisien.

Cette convention expire fin mars et le maire a informé, dans un courrier, la section locale de la LDH qu'elle ne serait pas reconduite. De même, l'association ne pourra plus assurer les deux permanences juridiques mensuelles qu'elle tient au sein du centre de vie sociale de la ville.

"Ce n'est pas une expulsion en tant que telle", a commenté l'édile, qui justifie sa décision par le fait que "la LDH ne défend pas l'intérêt général": "L'antenne de Mantes est très politisée, s'en prend régulièrement au FN et, surtout, défend les droits des étrangers clandestins: on ne peut pas les aider", a-t-il soulevé.

"C'est un geste autoritaire qui a une portée antidémocratique: il s'agit de toute évidence de faire taire des voix", a réagi Pierre Tartakowsky, président de la LDH, interrogé par l'AFP.

A Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, le maire FN Steeve Briois avait mis fin peu après son élection l'an dernier à la subvention et à l'usage gratuit d'un local municipal dont bénéficiait la LDH, les qualifiant d'avantages illégaux.

Cyril Nauth "n'est pas dans l'illégalité quand il fait ça, mais c'est un geste politique de diversion pour faire oublier son échec sur la salle de prière", a commenté Saïd Benmouffok, conseiller municipal (PS) dans l'opposition.

La maire avait saisi la justice pour demander l'expulsion de l'association des musulmans de Mantes-sud de leur salle de prière, dénonçant une occupation illégale. Mais fin février, le tribunal de grande instance de Versailles a renvoyé le dossier devant la justice administrative pour une question de compétences, un sursis pour les quelque 800 fidèles.

"Les deux affaires ne sont pas du tout liées", a rétorqué le maire frontiste.

http://www.boursorama.com/actualites/mantes-la-ville-la-mairie-fn-retire-a-la-ldh-son-local-municipal-945eeed73693f9365b98f67646ba2034


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