Manuel Valls choisit un leader d’extrême-droite pour préparer sa campagne à Barcelone
Perspective communiste
Manuel Valls n’a pas encore officiellement annoncé sa candidature à la mairie de Barcelone mais a déjà pensé au moindre détail de sa campagne. Son nouveau mentor est un proche de l’extrême-droite espagnole
L’ancien Premier ministre français tente de reproduire la recette gagnante de sa campagne pour la mairie d’Evry, cette ville de la banlieue parisienne qu’il dirigea pendant plus de 10 ans. Manuel Valls veut entrer en contact directement avec les citoyens dans les rues de Barcelone et faire du porte à porte. Il multiplie depuis des semaines les rencontres avec les associations, les clubs d’entrepreneurs, les leaders d’opinion.
L’ancien locataire de Matignon a déjà formé une équipe de campagne. Valls présentera une liste de personnalités qui ne proviennent pas du monde politique mais qui devront recevoir l’aval de la direction de Ciutadans qui soutient activement sa candidature. Pour bras droit, Valls a choisi un personnage bourré de réseaux dans la Barcelone favorable à l’unité de l’Espagne : Josep Ramon Bosch. Un homme puissant, influent mais sulfureux.
Menaces de mort
Ancien président de l’association Société Civile Catalane (SCC), principale plateforme anti-indépendance, Bosch s’est retrouvé dans un scandale démontrant ses accointances avec l’extrême-droite espagnole la plus radicale. C’est le journaliste spécialiste de l’ultra-droite Jordi Borras qui a révélé l’affaire dans son livre Desmuntant Societat Civil Catalana.
L’ancien locataire de Matignon a déjà formé une équipe de campagne. Valls présentera une liste de personnalités qui ne proviennent pas du monde politique mais qui devront recevoir l’aval de la direction de Ciutadans qui soutient activement sa candidature. Pour bras droit, Valls a choisi un personnage bourré de réseaux dans la Barcelone favorable à l’unité de l’Espagne : Josep Ramon Bosch. Un homme puissant, influent mais sulfureux.
Menaces de mort
Ancien président de l’association Société Civile Catalane (SCC), principale plateforme anti-indépendance, Bosch s’est retrouvé dans un scandale démontrant ses accointances avec l’extrême-droite espagnole la plus radicale. C’est le journaliste spécialiste de l’ultra-droite Jordi Borras qui a révélé l’affaire dans son livre Desmuntant Societat Civil Catalana.
Ce n’était toutefois pas la première fois que le sulfureux Bosch se retrouvait au cœur du scandale. En 2013, SCC avait reconnu que son président s’était rendu à la commémoration du soulèvement militaire franquiste du 18 juillet organisé par la Fondation Nationale Francisco Franco.
Mentor de Valls
Manuel Valls et Josep Ramon Bosch ont fait connaissance en octobre dernier, en pleine crise indépendantiste, lors d’un repas du Círculo de Empresarios, un collectif d’entrepreneurs favorable à l’unité de l’Espagne.
Si l’on en croit la version du journal espagnol El Mundo, c’est Bosch qui aurait donné à Valls l’idée de se présenter à la mairie. L’actuel député d’Evry est sceptique. Pour le motiver, Josep Ramon Bosch lui aurait alors proposé d’être la superstar de différents meetings anti-indépendance organisés par Societat Civil. Peu à peu Valls se prit au jeu et commença à croire en sa propre candidature.
Contacté par Equinox, Bosch nuance la version de El Mundo, affirmant qu’“il n’est ni mentor ni chef de cabinet” et que “Valls a son propre agenda”. Au passage, l’ancien président de SCC rappelle que “l’affaire de la vidéo nazie n’a jamais été jugée pour cause de prescription”. Il confie par ailleurs que Manuel Valls est “très motivé” pour se présenter, ajoutant que lui ne le ferait pas s’il était à la place de l’ancien Premier ministre. “L’ambiance est trop pesante à Barcelone, j’ai dû déménager à cause des menaces des indépendantistes et ma fille s’est faite agresser” explique-t-il. Egalement contacté par Equinox, Ciutadans assure de son côté n’avoir “aucune idée” des intentions réelles du Français.
Nicolas Salvado, avec Aurélie Chamerois
Equinox Magazine